Birmanie: le Pape appelle à la libération des prisonniers politiques
«De tristes nouvelles continuent d'arriver de la Birmanie, avec des affrontements sanglants et des pertes de vies humaines. Je voudrais attirer l'attention des autorités concernées sur le fait que le dialogue doit prévaloir sur la répression et l'harmonie sur la discorde», a d’emblée affirmé le Pape François, appelant par ailleurs la communauté internationale à veiller à ce que les aspirations des Birmans «ne soient pas étouffées par la violence».
Libérer les dirigeants emprisonnés
«Que les jeunes de cette terre bien-aimée aient l'espérance d'un avenir où la haine et l'injustice feront place à la rencontre et à la réconciliation», a souhaité l’évêque de Rome. Enfin, le Pape François a répété ce qu’il avait exprimé il y a un mois: «Que le chemin vers la démocratie pris ces dernières années par la Birmanie puisse être repris par le geste concret de la libération des différents dirigeants politiques emprisonnés.»
Les événements depuis le coup d'État
Le 1er février dernier, l’armée birmanie procède à un coup d’État renversant la chef du gouvernement civil Aung San Suu Kyi qui se retrouve arrêtée et emprisonnée, avec le président de la République Win Myint et d'autres responsables de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) au pouvoir depuis 2015. L'armée proclame l'état d'urgence pour un an, alléguant de fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND. Le général Min Aung Hlaing concentre désormais les pouvoirs. Et des manifestations sévèremment réprimées se succèdent depuis à Rangoun et d’autres villes du pays.
Le suivi du Pape François
Une semaine déjà après ce coup d’État miliaire, le Pape François avait exprimé sa préoccupation lors de l’angélus du 7 février. «Je suis avec vive préoccupation les développements de la situation qui s’est créée en Birmanie, pays que je porte dans mon cÅ“ur avec tant d’affection depuis ma visite apostolique en 2017», avait-il déclaré.
«En ce moment si délicat», le Pape François avait voulu assurer sa «proximité spirituelle», sa «prière» et sa «solidarité» avec le peuple de Birmanie et prie «pour que ceux ont des responsabilités dans le pays se mettent sincèrement à disposition pour servir le bien commun, promouvant la justice sociale et la stabilité nationale en vue d’une harmonieuse cohabitation démocratique».
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