Audience générale: «la è est le souffle de la foi, son expression la plus juste»
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Depuis la bibilothèque du palais apostolique, le Pape François a tenu son audience générale qui inaugure un nouveau cycle de catéchèse. Après un cycle sur les Béatitudes, ce mercredi de la quatrième semaine de Pâques en a inauguré un nouveau sur la prière. La prière «est la respiration de la foi, son expression la plus juste. Elle est comme un cri qui sort du cœur de celui qui croit et se confie à Dieu» a expliqué le Pape. François est revenu sur le passage de l'Evangile de Saint-Marc (Mc 10, 46-52) lu avant sa catéchèse qui relate l'histoire de Bartimée, un mendiant aveugle de la ville de Jéricho, qui crie vers Jésus. «Il utilise la seule arme en sa possession pour attirer l’attention de Jésus : il crie.»
Après ce cri, beaucoup lui demandent de se taire, a relaté le Pape, «mais lui continue, et Jésus écoute son cri». Bartimé avait décidé qu'il ferait tout son possible pour rencontrer Jésus. Il ne sait pas où est Jésus mais il devine sa présence gâce au bruit de la foule. Bartimé est seul mais personne ne s'en soucie.
La reconnaissance du Messie
La manière dont s'exprime Bartimé à Jésus est très importante a pousuivi François: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi !». Elle signifie "le Messie", «c'est une profession de foi qui sort de la bouche de cet homme méprisé de tous». La prière de Bartimée touche le cœur de Jésus, le cœur de Dieu, et les portes du salut s’ouvrent pour lui.
Jésus l’appelle et il va reconnaître chez cet homme pauvre, sans défense, méprisé, la puissance de sa foi qui attire la miséricorde et la puissance de Dieu. Bartimée est un homme persévérant, a précisé le Pape. Autour de lui il y avait des gens qui expliquaient qu’il était inutile d’implorer, que crier était un vacarme qui dérangeait, c’est tout. Mais lui continue à crier de plus belle et à la fin il obtient ce qu’il voulait.
Jésus reconnaît ainsi à cet homme pauvre, impuissant et méprisé toute la force de sa foi, qui attire la miséricorde et la puissance de Dieu. «La foi, c'est avoir deux mains levées, une voix qui crie pour implorer le don du salut», a poursuivi le Souverain Pontife.
L’homme est un «mendiant de Dieu»
A travers le cri de Bartimé, a poursuivi François, il y a dans le cœur d'un homme qui invoque Dieu, «une voix qui sort spontanément, sans que personne ne la commande, une voix qui s'interroge sur le sens de notre chemin, surtout lorsque nous nous trouvons dans l'obscurité : "Jésus, aie pitié de moi ! Jésus, aie pitié de nous tous !”»
Les chrétiens partagent le cri de la prière avec tous les hommes et les femmes. Saint Paul élargit l'horizon en rappelant que «la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement » (Rm 8, 22). Le Pape François a conclu sa catéchèse en utilisant une belle formule qui résume ce cri de Bartimée vers Jésus, un cri universel: «l’homme est un mendiant de Dieu».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici