Audience générale: comprendre le éé est une œuvre de l’Esprit Saint
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Devant son auditoire, le Pape François a d’abord évoqué une attitude «devenue centrale dans la spiritualité chrétienne», reliée à cette béatitude, et que les Pères du désert appelaient «la douleur intérieure». Celle-ci «ouvre à une nouvelle relation avec le Seigneur et avec le prochain», a précisé François.
Pour mieux comprendre la béatitude exprimée par Jésus, il faut ensuite se pencher sur la signification des pleurs dans les Saintes Écritures. Elle est double: l’on peut pleurer «pour la mort ou pour la souffrance de quelqu’un», ou bien «pour son propre péché, lorsque le cœur saigne de douleur pour avoir offensé Dieu et le prochain».
Réapprendre à pleurer
Ainsi, a poursuivi le Souverain Pontife en s’arrêtant sur le premier aspect, il est «important que les autres fassent une brèche dans notre cœur». «J’ai souvent parlé du don des larmes, a-t-il poursuivi, et du fait qu’il soit si précieux». «Il y a des affligés à consoler, mais parfois il y a aussi des consolés à affliger, à réveiller, qui ont un cœur de pierre et on “désappris” à pleurer», a estimé le Pape.
Il faut aussi reconnaître que le deuil «est un chemin d’amertume», mais «utile pour ouvrir les yeux sur la vie et sur la valeur sacrée et irremplaçable de toute personne».
Quant au second aspect, «les pleurs sont le signe du mal commis, du bien non fait et de la trahison de la relation avec Dieu». François a évoqué le fait d’être triste «à la pensée du bien non fait», ou ceux qui disent «j’ai blessé celui que j’aime» et qui en souffrent jusqu’aux larmes. «Dieu soit béni si ces larmes arrivent !», s’est exclamé le Saint-Père.
Demander la grâce de comprendre le mal commis
Puis cette mise en garde contre une confusion: lorsqu’on pleure seulement parce qu’on s’est trompé, il s’agit d’«orgueil», a expliqué le Pape, et non de repentir.
«C’est le thème difficile, mais vital des erreurs personnelles à affronter, a-t-il poursuivi. Pensons aux pleurs de saint Pierre qui le conduisent à un amour nouveau et authentique», contrairement à Judas qui se suicide. «Comprendre le péché est un don de Dieu, c’est une œuvre de l’Esprit Saint», a affirmé François. «C’est une grâce que nous devons demander. […] C’est un don très grand et après avoir compris cela, vient le pleur du repentir».
Le Saint-Père a enfin rappelé la grandeur et la beauté de la miséricorde de Dieu: «comme toujours, la vie chrétienne trouve sa meilleure expression dans la miséricorde». «Dieu pardonne toujours, n’oublions pas cela. Dieu pardonne toujours, y compris les péchés les plus laids… Le problème est en nous, qui nous fatiguons de demander pardon. C’est cela le problème», a expliqué le Pape.
En conclusion de sa catéchèse, François a prononcé cette brève prière: «que le Seigneur nous concède d’aimer en abondance, d’aimer avec le sourire, par la proximité, par le service et aussi par les pleurs».
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