Le Pape en °Õ³ó²¹Ã¯±ô²¹²Ô»å±ð : pour sÅ“ur Ana Rosa, son arrivée est une «grande bénédiction»
Alessandro Guarasci - Cité du Vatican
Au cours de son voyage apostolique en Thaïlande, le Pape François rencontrera, entre autres, sa cousine, sÅ“ur Ana Rosa Sivori. La religieuse, âgée de 77 ans, est membre des Filles de Marie-Auxiliatrice et travaille à l'école de filles Ste Marie, l'une des cinq écoles tenues par la congrégation dans le pays. Elle aura aussi, au cours de la visite du Souverain Pontife, un rôle opérationnel, en faisant office d’interprète lors de certaines réunions. Voici son entretien:
Il y a déjà plus de cinquante ans que je suis ici (en Thaïlande) et j’ai vraiment vu un grand changement. Et ça continue de changer ! Je suis venue comme missionnaire pour aider cette population à rencontrer Jésus. Comme dit le Pape François, et comme l'affirmait déjà le Pape émérite Benoît XVI : il ne s’agit pas de faire du prosélytisme mais de vivre avec les gens, de faire en sorte qu’ils connaissent Jésus.
-Le Pape François rencontrera aussi les malades, les personnes handicapées, le personnel médical de l’hôpital Saint-Louis. Parlez-nous de cet hôpital…
Cet hôpital que le pape François ira visiter est un hôpital catholique. Il y a deux hôpitaux catholiques (à Bangkok) : celui des Camilliens et l’hôpital Saint-Louis, qui dépend du diocèse. Au sein de ces deux hôpitaux, l’atmosphère est plus catholique que bouddhiste et les gens y vont très volontiers. Le Pape ira à l’hôpital Saint-Louis car il est rattaché à la nonciature. Les malades qu’il pourra voir, qu’il pourra saluer sont presque tous bouddhistes mais ils tiennent beaucoup à cette rencontre car ils entendent dire que le Pape François est une personne extraordinaire. Ils le voient à la télévision et se sont donc inscrits pour le rencontrer.
-Quel est le sentiment général à propos de cette visite ?
Son arrivée ici est considérée comme une grande bénédiction pour la Thaïlande. Tout le monde ici veut venir, veut le voir... Mais nous leur disons : préparez-vous, car ce qu’il vous dira, ce que vous verrez doit encourager chacun dans sa vie personnelle. Nous espérons que la visite du Pape donnera une autre dimension à la vie de chacun, une dimension non pas banale mais spirituelle.
-De quoi parlez-vous quand vous vous appelez au téléphone ?
Il me demande comment se déroule ma vie en Thaïlande. Nous parlons de choses normales pour deux personnes qui ne se sont pas vues depuis longtemps, mais de rien de particulier.
-Quand l’avez-vous rencontré pour la dernière fois ?
Au mois de mars 2018, il y a presque deux ans.
-Vous vous appelez au téléphone de façon régulière ?
Non, jamais, il ne téléphone jamais. Quand je dois lui écrire, ma lettre passe par la nonciature.
-Comment le Pape François est-il considéré en Thaïlande, qu’est-ce que les gens apprécient chez lui ?
Sa proximité avec les gens, sa simplicité, sa cohérence… Car ce qu’il dit, ce qu’il enseigne, il le vit au quotidien. Cela se voit : il a un mode de vie très simple, très austère, et les gens ici apprécient beaucoup cela. Ils disent qu’il semble être des leurs, il se mêle aux gens, il ne se tient pas à l’écart comme si tout le monde lui était inférieur. Ce sont les bouddhistes qui le disent.
-Ce sentiment (vis-à-vis du Pape François) est donc partagé tant par les bouddhistes que par les catholiques ?
Oui. Beaucoup de bouddhistes disent qu’ils aiment l’écouter parler, qu’il s’exprime avec clarté, avec simplicité, que tout le monde peut le comprendre. On entend beaucoup dire ça. Aujourd’hui, tout le monde a la «pope fever» et les gens ne font pas semblant ! Ils veulent tous le voir, tellement de gens veulent venir à Bangkok !
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