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Le Pape François lors de l'audience générale du 13 novembre 2019 Le Pape François lors de l'audience générale du 13 novembre 2019 

Le Pape appelle au dialogue et à la concorde au Burkina Faso

Au terme de l’audience générale de ce mercredi 13 novembre, le Saint-Père a lancé un appel aux habitants du Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest en proie à une insécurité croissante. De nombreuses attaques terroristes y ont eu lieu ces derniers mois. La dernière en date, le 6 novembre dernier a fait 38 morts et une centaine de blessés.

Depuis la Place Saint-Pierre, François a adressé «une pensée spéciale à ce cher Burkina Faso, éprouvé depuis quelques temps par des violences récurrentes». Il a confié au Seigneur «toutes les victimes, les blessés, les nombreux déplacés et ceux qui souffrent de ces drames», puis demandé que «ne manque pas la protection des plus vulnérables». Le Saint-Père a enfin encouragé «les autorités civiles et religieuses et les personnes de bonne volonté à multiplier les efforts, dans l’esprit du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité Humaine, pour promouvoir le dialogue religieux et la concorde».

 

Officiellement, 38 personnes ont été tuées et une centaine blessées le 6 novembre dernier dans l’attaque d’un convoi de travailleurs se rendant à une mine d’or de la société minière canadienne SEMAFO. Ce climat persistant de violence pèse lourdement sur la situation économique et sociale du pays, l’un des plus pauvres d’Afrique. Le nombre de déplacés internes avoisine le million de personnes, selon les informations de .

Les chrétiens visés à de nombreuses reprises 

La communauté chrétienne est particulièrement éprouvée, ayant été visée cette année par plusieurs attaques sanglantes, notamment dans le nord du pays. En avril, un pasteur protestant, deux de ses fils et trois fidèles étaient abattus au cours d’un office, dans un village de la province de Soum. Le 12 mai, l’attaque d’une église catholique à Dablo faisait six morts dont un prêtre. Le lendemain, une procession mariale était prise pour cible à Zimtenga, et quatre fidèles étaient tués. D’autres attaques sont ensuite venues allonger cette sinistre liste, jusqu’à celle de deux villages de la province de Bam début juillet, qui a fait quatre victimes laïques. S’ils ne visent pas toujours directement les rassemblements de fidèles, les fondamentalistes forcent les chrétiens à se convertir ou à fuir leur village. Leur mode opératoire semble difficilement contrôlable, malgré la présence de l'armée autour de certains villages.

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13 novembre 2019, 11:13