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Le Pape François signant un ballon de football présenté par de jeunes Italiens Le Pape François signant un ballon de football présenté par de jeunes Italiens 

Pape François: le football doit rester un jeu d'équipe

Le football est un jeu avant tout; le ballon doit être un moyen de créer des liens, de partager une amitié réelle à rebours d’une société qui exacerbe l’individualisme et la centralité du moi : ce sont quelques-unes des idées développées par le Pape François devant plus de 5 000 jeunes Italiens, participant avec leurs parents et entraîneurs à un événement baptisé «le football que nous aimons», - «il calcio che amiamo», en italien.

La salle Paul VI a vibré au rythme de l’enthousiasme bruyant et démonstratif de ces 5 000 jeunes venus du Latium et des Abruzzes, accompagnés de leurs parents, entraîneurs, ainsi que de plusieurs footballeurs professionnels, tels le Camerounais Samuel Eto’o, ancien de l’Inter de Milan, le vice-président du même club, Javier Zanetti, lui-même ancien footballeur, pour ne citer qu’eux. L’événement était organisé par La Gazzetta dello sport, journal sportif de la péninsule, de concert avec le ministère italien de l’Éducation, la fédération italienne de football et les responsables de la Ligue A.

À tous ces jeunes passionnés, -et peut-être futurs professionnels-, le Pape, lui-même grand amateur de ballon rond, a tenu à rappeler que le football était une occasion de donner le meilleur de soi-même, mais avec les autres. Alors que les nouvelles technologies nous incitent à l’isolement, le sport pratiqué en équipe nous apprend à se réunir, à tisser des amitiés, à élaborer ensemble des stratégies de jeu, à se lancer des défis et à mesurer son habileté. Le football, sport éminemment collectif, reste un jeu, a précisé le Pape avec insistance, déplorant que certaines attitudes en ternissent parfois la beauté, celle par exemple de parents se transformant en supporters «ultras».

Aux parents justement, le Pape a exhorté à transmettre aux enfants une mentalité de gratuité, de sociabilité, à les encourager lors des moments difficiles; le Souverain Pontife s’est également adressé aux entraîneurs, faisant valoir leur rôle important d’accompagnateur et de modèle auprès des jeunes.

François s’est enfin tourné vers les footballeurs professionnels et entraîneurs de renom présents dans la salle, les enjoignant à ne jamais oublier d’où ils étaient partis. «Je vous souhaite de ressentir toujours de la gratitude pour votre histoire faite de sacrifices, de victoires et d’échecs», leur a-t-il dit, avant de les rappeler à leur «responsabilité éducative» à vivre à travers « une cohérence de vie et la solidarité avec les plus faibles», afin d’enseigner aux jeunes à devenir «grands à l’intérieur» et peut-être aussi «champions dans la vie». Et de conclure en demandant aux dirigeants de clubs présents de toujours préserver l’esprit amateur du football.

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24 mai 2019, 17:06