´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ: à la suite de Jésus, être prophète dans le monde actuel
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays»: les paroles de Jésus rapportées par saint Luc dans l’Évangile de ce dimanche (Lc 4, 21-30) sont bien connues. Le Christ les prononce car il est rejeté par les siens, qui manifestent d’abord leur étonnement: «N’est-ce pas là le fils de Joseph ?» (v22).
L’attitude de refus des Juifs de Nazareth
Ceux qui fréquentent la synagogue de Nazareth voudraient que Jésus fasse des miracles «là, à Nazareth», a expliqué le Pape François, mais cela «ne correspond pas au plan de Dieu: Dieu veut la foi, eux veulent les miracles; Dieu veut sauver tout le monde, et eux veulent un Messie à leur propre avantage».
Jésus tente de le leur faire comprendre par deux exemples: ceux des prophètes Élie et Élisée, venus guérir des étrangers. Mais devant cette invitation «à ouvrir leurs cÅ“urs à la gratuité et à l’universalité du salut, les citoyens de Nazareth se rebellent», a poursuivi le Saint-Père. Ils deviennent agressifs envers Jésus et le poussent «hors de la ville» (v29).
Témoigner de la volonté du Père, à l’exemple de son Fils
Ainsi commence le ministère public de Jésus, «avec un refus et avec une menace de mort». Toutefois Jésus «sait bien qu’il doit affronter la fatigue, le refus, la persécution et la défaite» en accomplissant la mission que lui confie le Père. «Un prix que la prophétie authentique est appelée à payer, hier comme aujourd’hui», a souligné le Pape. Mais cela «ne décourage pas Jésus» ni n’empêche «la fécondité de son action prophétique». Il continue son chemin (cf. v30), «confiant dans l’amour du Père».
Comme l’a montré le Pape François, cet Évangile est un exemple pour les croyants d’aujourd’hui. Le monde actuel «a besoin de voir dans les disciples du Seigneur des prophètes, c’est-à-dire des personnes courageuses et persévérantes dans leur réponse à la vocation chrétienne». Des personnes poussées par l’Esprit-Saint, «qui les envoie annoncer l’espérance et le salut aux pauvres et aux exclus»; des personnes «qui suivent la logique de la foi» et non celle du miracle; des personnes «dévouées au service de tous, sans privilèges et exclusions». Autrement dit, a conclu le Souverain Pontife, «des personnes qui s’ouvrent pour accueillir en elles-mêmes la volonté du Père et s’engagent à en témoigner aux autres fidèlement».
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