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Cyprien Viet 鈥� Cité du Vatican

À travers cette journée, «l鈥�Église, Mère de tous ses enfants, surtout des malades, rappelle que les gestes de don gratuit, comme ceux du Bon Samaritain, sont la voie la plus crédible de l鈥�évangélisation. Le soin des malades a besoin de professionnalisme et de tendresse, de gestes gratuits, immédiats et simples comme une caresse, à travers lesquels on fait sentir à l鈥檃utre qu鈥檌l nous est cher», explique le Pape François dans ce message signé le 25 novembre dernier, lors de la fête du Christ Roi.

La vie est un don de Dieu, et «l鈥檈xistence ne peut pas être considérée comme une simple possession ou comme une propriété privée, surtout face aux conquêtes de la médecine et de la biotechnologie qui pourraient amener l鈥檋omme à céder à la tentation de la manipulation de 鈥渓鈥檃rbre de la vie鈥�», rappelle le Pape en reprenant une expression tirée du Livre de la Genèse.

Le don de soi-même, et non le seul fait d鈥檕ffrir un cadeau, est la seule attitude «capable de défier l鈥檌ndividualisme et la fragmentation sociale contemporaine, pour établir de nouveaux liens et diverses formes de coopération humaine entre les peuples et les cultures». Toute personne, à partir de sa naissance, a besoin de l鈥檃ttention des autres, en vertu de sa nature même de «créature». «La reconnaissance loyale de cette vérité nous invite à rester humbles et à pratiquer courageusement la solidarité, comme vertu indispensable à l鈥檈xistence».

En expliquant que la ville de Calcutta en Inde accueillera la célébration solennelle de cette journée, le Pape rappelle que «Sainte Mère Teresa nous aide à comprendre que le seul critère d鈥檃ction doit être l鈥檃mour gratuit envers tous, sans distinction de langue, de culture, d鈥檈thnie ou de religion».

L鈥檋ommage aux volontaires qui donnent gratuitement de leur temps

Le Pape remercie aussi les volontaires qui apportent un soutien médical ou spirituel aux patients. «Beaucoup de personnes malades, seules, âgées, présentant des fragilités psychiques ou motrices, en bénéficient. Je vous exhorte à continuer d鈥�être un signe de la présence de l鈥�Église dans le monde sécularisé. Le volontaire est un ami désintéressé auquel on peut confier ses pensées et ses émotions ; grâce à l鈥�écoute, il crée les conditions qui font passer le malade, d鈥檕bjet passif de soins, à l鈥�état de sujet actif et protagoniste d鈥檜n rapport de réciprocité, capable de retrouver l鈥檈spérance, mieux disposé à accepter les thérapies.»

François lance aussi un appel à une gestion des institutions de santé administrées par l鈥�Église catholique qui ne soit pas orientée vers la seule rentabilité financière. «La dimension de la gratuité devrait surtout animer les structures sanitaires catholiques, car c鈥檈st la logique évangélique qui caractérise leur action, tant dans les régions les plus avancées que dans les plus défavorisées du monde, souligne-t-il. Les structures catholiques sont appelées à exprimer le sens du don, de la gratuité et de la solidarité, en réponse à la logique du profit à tout prix, du donner pour obtenir, de l鈥檈xploitation qui ne s鈥檈mbarrasse pas des personnes.»

«Nous savons  que la santé est relationnelle, elle dépend de l鈥檌nteraction avec les autres et a besoin de confiance, d鈥檃mitié et de solidarité», explique enfin le Pape François, en soulignant que «la joie du don gratuit est l鈥檌ndicateur de santé du chrétien».