Le Saint-Père appelle à défendre les droits de l’homme
Dans son message, lu ce lundi matin par le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, le Pape François attire d’abord l’attention sur les formes de non-respect des droits de l’homme qui sévissent encore dans le monde actuel.
Un monde marqué par de graves injustices
«Alors qu’une partie de l’humanité vit dans l’opulence, une autre partie voit sa propre dignité reniée, méprisée ou piétinée et ses droits fondamentaux ignorés ou violés», constate le Saint-Père. D’après lui, ces «formes d’injustice», sont «nourries par des visions anthropologiques réductrices et par un modèle économique fondé sur le profit, qui n’hésite pas à profiter de l’homme, à le jeter et même à le tuer».
Le Pape François cite ensuite toutes ces situations où la dignité de l’homme est attaquée, à commencer par «les enfants à naître à qui est renié le droit de venir au monde». Viennent ensuite les exclus, les sans-emploi, les détenus, les personnes torturées, victimes de la traite et de discriminations, de conflits armés… et enfin cette dénonciation des «marchands de mort sans scrupule qui s’enrichissent au prix du sang de leur frères et sÅ“urs».
Une responsabilité universelle… chrétienne
«Devant ces graves phénomènes, nous sommes tous mis en cause» affirme ensuite le Saint-Père. «Chacun est appelé à contribuer avec courage et détermination, dans la spécificité de son propre rôle, au respect des droits fondamentaux de chaque personne, spécialement des ‘invisibles’», ceux qui «vivent aux marges de la société ou qui en sont rejetés».
Cette «exigence de justice et de solidarité» sort tout droit de l’Évangile, relève le Pape, c’est pourquoi elle «revêt une signification spéciale pour nous chrétiens», qui devons «nous apitoyer et de nous engager concrètement pour soulager [les] souffrances».
En conclusion de son message, daté du 10 décembre, le Pape «adresse un vibrant appel à ceux qui ont des responsabilités institutionnelles, en leur demandant de mettre les droits de l’homme au centre de toutes les politiques, y compris celles de coopération au développement, même quand cela signifie d’aller à contre-courant».
Il souhaite enfin aux participants que ces journées de travail «puissent réveiller les consciences et inspirer des initiatives vouées à protéger et promouvoir la dignité humaine».
La conférence internationale de l’Université pontificale Grégorienne dure jusqu’au 11 décembre. Elle est organisée en collaboration avec le Dicastère pour le service du développement humain intégral.
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