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Manifestation à Managua, la capitale du Nicaragua, le 9 septembre 2018. Manifestation à Managua, la capitale du Nicaragua, le 9 septembre 2018. 

Crise au Nicaragua : le Pape écrit au président Ortega

Le Pape François a adressé un message au président du Nicaragua Daniel Ortega, à l'occasion de la Fête Nationale du 15 septembre, afin d’encourager un processus de réconciliation après les exactions de ces derniers mois.

Patricia Ynestrosa – Cité du Vatican

Dans sa lettre, transmise par l’intermédiaire du nonce apostolique, le Pape fait parvenir aux fils et filles de ce bien-aimé pays un salut cordial, «en les assurant de ma prière pour que Jésus-Christ, le Prince de la paix, s’il lit mon message, leur accorde les dons d’une réconciliation fraternelle et d’une coexistence pacifique et solidaire».

Les paroles du Pape font écho à la déclaration de la  conférence épiscopale à travers son président, l’archevêque de Managua, le cardinal Leopoldo Brenes, qui a constamment demandé le respect des droits humains et le respect de la liberté d’expression. «Les offenses et les confrontations ne donnent rien au Nicaragua, elles créent seulement de l’inimitié, de la tristesse et de la division.»

L’Église invite au respect

En fin de semaine, lors de marches d’appui à Ortega, certains manifestants sont entrés avec violence en pleine messe dans la paroisse Notre-Dame-de-la-Merced, dans la ville de Granada. Un groupe de militants affiliés au gouvernement est entré en criant et en insultant, avant d’être maitrisé par des fidèles. Le diocèse de Granada, dans un communiqué, a dénoncé un manque de respect vis-à-vis des paroisses et a exprimé «ses prières pour que cessent ces actes».

Dimanche, le père Edwin Romàn, de l’église Saint-Michel de Masay, a affirmé avoir été agressé verbalement et physiquement par le sous-directeur de la Police Nationale, Ramòn Avellàn, qui avec d’autres policiers et des sympathisants sandinistes s’était placé face à l’église avec un haut-parleur au moment de la messe. Alors qu’il sortait pour leur demander de baisser le volume des haut-parleurs qui perturbaient l’office religieux, il a été insulté et frappé.

Le cardinal Brenes a demandé que les manifestations se déroulent sous une forme positive et pacifique. Dimanche, lors d’une conférence de presse, il a demandé une fois de plus que soit construite une culture de la paix et non pas une culture de la violence. L’Église, face aux violences, prie pour ceux qui la calomnient et la diffament. Et elle garde une tranquillité de cÅ“ur.

Enfin, le cardinal a invité la population à ce «nous ne laissions pas le démon semer de la haine dans notre cÅ“ur, mais que nous nous disposions à recevoir l’Esprit Saint qui donne toujours des fruits d’amour».

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11 septembre 2018, 12:18