Le Pape appuie les efforts de médiation de l'Église au Nicaragua
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Le Pape prie pour le peuple du Nicaragua et désire s’unir «aux efforts qui sont accomplis par les évêques du pays et par tant de personnes de bonne volonté, dans leur rôle de médiation et de témoignage dans le processus de dialogue national en cours sur la route de la démocratie».
Le cardinal Leopolodo Brenes, l’archevêque de Managua et président de la conférence épiscopale, a rencontré samedi matin au Vatican le Pape pour le tenir informé de la difficile mission de médiation des évêques. Les rapports entre le gouvernement du président Daniel Ortega et l’opposition sont très tendus.
Des manifestations demandant la démission du chef de l’État ont lieu tous les jours à travers le pays et des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants sont fréquents. Depuis le début de la crise, en avril, 220 personnes ont perdu la vie, les deux dernières ont été tuées samedi soir dans la capitale Managua, lors de la dernière protestation de rue en date. Les évêques tentent de rapprocher les points de vue mais dans ce contexte, leur tâche est délicate et compliquée.
Rencontre de Bari
Le Proche-Orient sera au cĹ“ur de la journée de prière et de réflexion à laquelle participeront le Pape François et de nombreux chefs d’Églises et de communautés chrétiennes de cette région du monde le samedi 7 juillet prochain à Bari, ville abritant les reliques de saint Nicolas, cher aux catholiques comme aux orthodoxes, trait d’union entre ces deux grandes familles. Le Saint-Père l’a rappelé aux fidèles réunis place Saint-Pierre à l’occasion de l’angélus.
Ils prieront donc et réfléchiront «sur la situation toujours dramatique de cette région où tant de nos frères et de nos sĹ“urs dans la foi continuent de souffrir» a déclaré le Pape. Et de préciser : «nous implorerons d’une seule voix : “que la paix soit sur toi”». Le Pape a ainsi invité les fidèles à accompagner par la prière ce pèlerinage de paix et d’unité.
Au coeur de ce Proche-Orient meurtri, figure la Syrie que le Pape a évoquée dans ses appels. Il a évoqué plus précisément la province de Deraa, théâtre d’une offensive des forces armées syriennes contre des forces rebelles. «Les actions militaires de ces derniers jours ont même frappé des écoles et des hôpitaux et ont créé des milliers de nouveaux réfugiés», a regretté François. C’est pourquoi il a renouvelé son appel à ce quâ€™à «la population, déjà durement éprouvée depuis des années, soient épargnées de souffrances ultérieures».
Ethiopie-Erythrée : la bonne nouvelle
François a salué une «bonne nouvelle», «historique» : celle du retour à la table des négociations des gouvernements éthiopien et érythréen après vingt ans de guerre ou de conflit larvé. «Qu’une telle rencontre puisse allumer la lumière de l’espérance pour ces deux pays de la Corne de l’Afrique et pour l’ensemble du continent africain» a déclaré François.
Enfin, le Pape a eu une pensée pour les douze enfants et leur entraîneur de football dans une grotte en Thaïlande. Cela fait huit jours qu’ils ont été pris au piège par les fortes pluies de mousson alors qu’ils se trouvaient dans la grotte de Tham Luang, à la frontière avec la Birmanie et le Laos. Aucun contact n’a pu être établi avec eux malgré les efforts des secours dépêchés sur place.
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