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Le responsable du comité Nobel montre le logo de l'organisation japonaise Nihon Hidankyo, lauréate du Nobel pour la paix 2024. Le responsable du comité Nobel montre le logo de l'organisation japonaise Nihon Hidankyo, lauréate du Nobel pour la paix 2024. 

Nihon Hidankyo, la lauréate du prix Nobel de la paix

L'organisation japonaise des survivants des destructions d'Hiroshima et de Nagasaki a été choisie pour son engagement de près de 70 ans contre les armes ²Ô³Ü³¦±ôé²¹¾±°ù±ðs. «Leur contribution a permis de diffuser une culture de l'abolition dans le monde entier, mais aujourd'hui, ce tabou est soumis à des pressions. Une guerre ²Ô³Ü³¦±ôé²¹¾±°ù±ð pourrait détruire notre civilisation» a affirmé le comité d'Oslo. Un message qui fait écho à celui du Saint-Siège.

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Au Japon, les rescapés des bombes atomiques larguées en août 1945 sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki sont au nombre de 106 800, tous âgés d’environ 85 ans et demi. Certains d’entre eux, regroupés au sein de l'organisation Nihon Hidankyo, viennent de se voir attribuer le prix Nobel de la paix 2024. Il s’agissait pour le comité d’Oslo d’«honorer tous les survivants qui, malgré leurs souffrances physiques et leurs souvenirs douloureux, ont choisi d'utiliser leur expérience coûteuse pour cultiver l'espoir et l'engagement en faveur de la paix».

Une contribution précieuse

Le témoignage des Hibakusha -les survivants en japonais- a permis de «décrire l'indescriptible, de penser l'impensable et de comprendre d'une manière ou d'une autre la douleur et la souffrance causées par les armes atomiques», a annoncé le comité Nobel. La décision d'attribuer cet important prix à Nihon Hidankyo a été également prise pour rendre un hommage solennel à la formidable et constante contribution de l'association à la diffusion d'une culture internationale d'opposition aux armes atomiques, qui, au fil du temps, ont été considérées comme inacceptables.

Un tabou sous pression

Par le passé, le comité Nobel a déjà récompensé à de multiples reprises des efforts visant à faire interdire ces armes de destruction massive, en distinguant notamment Joseph Rotblat et l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire en 1985 ou, plus récemment, la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), en 2017. 

Mais aujourd’hui, ce choix s’impose à nouveau, car le tabou nucléaire est mis sous pression, a déploré le comité Nobel. Tandis que «les puissances nucléaires modernisent et améliorent leurs arsenaux, d'autres pays semblent prêts à acquérir des armes nucléaires, et des menaces d'utilisation d'armes nucléaires dans des guerres en cours sont proférées». À ce moment de l'histoire de l'humanité, souligne son président, «il est bon de rappeler que les armes nucléaires sont les armes les plus destructrices que le monde ait jamais connues». Une guerre nucléaire pourrait, dit-il, détruire notre civilisation.

Une crainte partagée par François

Au début de son pontificat, le Pape parlait des armes nucléaires comme d’un «suicide pour l’humanité». Soulignant «l’horreur que nous, êtres humains, sommes capables de nous infliger à nous-mêmes» à l’occasion des 75 ans des bombardements de Nagasaki et Hiroshima, le Pape qualifie l’utilisation de telles armes, et même leur possession, d’«immorales». La stabilité et la paix ne peuvent, selon lui, reposer sur «un équilibre de la terreur» Il appelle à «laisser tomber les armes de nos mains». Le désarmement est un objectif clairvoyant, et François juge un monde sans armes nucléaires «nécessaire et possible». Pour aller dans ce sens, il convient de respecter les accords internationaux en vigueur, ces instruments juridiques sont, pour le Pape, «des sources de force et non de faiblesse». Les nouvelles générations seront juges de notre défaite si nous parlons de paix mais ne l’avons pas réalisée, lançait-il en novembre 2019, au Mémorial d’Hiroshima.

 

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11 octobre 2024, 19:23