Liban: selon un évêque maronite, le peuple ne veut pas d'une guerre avec ±õ²õ°ù²¹Ã«±ô
Marco Guerra - Cité du Vatican
Les tensions entre le Hezbollah libanais et Israël ne s'apaisent pas. Selon les médias locaux, un drone israélien a visé mardi 23 juillet un véhicule dans la ville de Shaqram, au sud du Liban. Dans la nuit, l'armée de l'air israélienne a frappé un dépôt d'armes du Hezbollah dans la région d'Ayta ash Shab, également dans le sud du pays, ainsi que d'autres «sites d'infrastructures terroristes dans les régions de Houla et d'Ayta ash Shab».
Deux jours de tirs de drones
Des tirs de drones contre Israël ont eu lieu ces derniers jours. Dimanche, ils ont touché les zones de Hanita et de Ya'ara, provoquant plusieurs incendies. En réponse, l'armée israélienne a mené une vague d'attaques dans le sud du Liban.
Environ 100 000 personnes déplacées dans le sud du Liban
L'attaque terroriste menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël a provoqué une escalade des affrontements avec le Hezbollah. Au pays du Cèdre, dans le district de Marjayoun, des attaques ont été enregistrées chaque jour et à ce jour, selon certaines ONG, il y a eu 96 829 personnes déplacées et au moins 435 victimes, dont au moins 97 civils. La Fondation Avsi, dans une note, rapporte qu'une soixantaine d'écoles ne proposent des activités qu'à distance et que le ministère de l'éducation s'apprête à lancer l'enseignement à distance pour la prochaine année scolaire également. De nombreux parents ont dû quitter leur domicile, d'autres ont perdu leur emploi et ne savent plus comment nourrir et faire vivre leur famille.
Mgr Khairallah: engagement pour la paix et l'accueil
«Tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu à Gaza, la violence continuera au Sud-Liban entre le Hezbollah et les Israéliens, les Libanais du Sud subissent les conséquences de cette guerre, ils ne veulent pas d'un conflit avec Israël», déclare Mgr Mounir Khairallah, évêque maronite du diocèse libanais de Batroun, à Radio Vatican-Pope. Il évoque également les personnes déplacées arrivant du sud du pays: «Elles sont généralement accueillies par des familles et des amis, mais l'Église fait aussi sa part en offrant un toit à ceux qui en ont besoin, ces derniers s'ajoutant au plus d'un million et demi de réfugiés syriens encore présents au Liban». Mgr Khairallah rappelle également l'engagement pastoral de l'Église libanaise, «en l'absence de l'État», il y a « un retour à l'Église et à la foi», explique-t-il. Dimanche dernier marquait la fête de saint Charbel et «des milliers de fidèles sont venus prier au sanctuaire» qui lui est dédié, «apportant une grande espérance», chez les jeunes d'ailleurs, conclut l’évêque, il y a un «engagement croissant».
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