En Irak, Qaraqosh endeuillée par un incendie meurtrier
La salle des fêtes était bondée, familles et amis célébraient un mariage lorsque des feux d’artifice d’intérieur ont été allumés, projetant des étincelles sur le plafond de l’édifice. Or, les matériaux se sont révélés hautement inflammables et les issues de secours insuffisantes pour permettre l’évacuation des centaines d’invités à la fête. Les fumées ont intoxiqué la plupart des 150 blessés, les flammes ont enveloppé au moins une centaine de victimes, selon un bilan provisoire.
L’incident s’est produit mardi soir 26 septembre vers minuit dans la ville chrétienne de Qaraqosh, au nord de l’Irak, et la fête s’est transformée en scène d’horreur. Selon les premiers éléments, les matériaux utilisés pour la construction de la salle ne répondaient pas aux normes de sécurité, souvent peu respectées en Irak. Neuf personnes ont été arrêtées et des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre des quatre propriétaires de la salle des fêtes. Le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, s'est rendu sur les lieux. et s’associent à la douleur des victimes dans cette région déjà fortement éprouvée par la domination de l’EI entre 2014 et 2017.
Dans un communiqué, le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a réclamé mercredi la formation d'une commission d'enquête, appelant les autorités sanitaires à «prodiguer les meilleurs soins aux blessés».
Comme de nombreuses localités chrétiennes de la plaine de Ninive, Qaraqosh, à 30 km au sud-est de Mossoul, avait été saccagée par les djihadistes du groupe État islamique lorsqu'ils étaient entrés dans la ville en juin 2014. L'ancienne capitale des syriaques catholiques avait été lentement reconstruite après la mise en déroute de l'EI en 2017. Elle avait reçu la visite du Pape François dimanche 7 mars 2021.
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