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Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

«Les femmes peuvent apporter un changement, il ne faut donc pas abandonner, pas rester invisible… il faut réclamer sa place, et si elle n’est pas là, il faut la créer». Telle est la conviction profonde de Carla Khijoyan, qui souhaite par son travail et son témoignage personnel améliorer les droits des femmes dans une région du monde où ils sont encore largement bafoués.

Née à Beyrouth, Carla Khijoyan est d’origine arménienne, de la 3e génération des réfugiés arméniens qui ont survécu au génocide. Elle a d’abord vécu dans la capitale libanaise, où elle a enseigné l’histoire de l’art et la philosophie, avant de commencer sa mission à Genève, où elle dirige aujourd’hui le bureau du Moyen-Orient au sein du Conseil Å’cuménique des Églises, basé à Genève. Sa mission consiste à coordonner différents projets pour établir la paix et la protection des groupes ethniques et religieux du Moyen-Orient, en particulier en Irak.

Nous l’avons rencontrée à l’occasion d’un congrès qui s’est tenue à Rome fin janvier dernier à l'université pontificale Urbanienne. Elle nous parle d’abord du cÅ“ur de sa mission: favoriser le dialogue interreligieux, ferment indispensable de paix.