Deuxième semaine de la COP27, les pays vulnérables toujours en attente
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
Pendant deux semaines, l’oasis de Charm el-Cheikh devient le centre de la politique environnementale internationale. Les responsables politiques, mais surtout, scientifiques, experts, militants et associations du monde entier, se réunissent autour d’une urgence: la lutte contre le réchauffement climatique.
Lors de la précédente conférence de l'ONU sur le climat à Glasgow il y a un an, quelque 200 pays s'étaient engagés à maintenir en vie l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris. C'est-à-dire limiter le réchauffement d'ici 2100 à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, en rehaussant leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre pour la COP27 de Charm el-Cheikh. Après les discours la semaine dernière d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président américain Joe Biden qui a appelé vendredi tous les pays à faire plus, cette deuxième semaine est marquée par la venue du président brésilien élu, Luiz Inacio Lula da Silva.
La question des pertes et des dommages
Face au réchauffement climatique qui s’accélère, l’humanité doit «coopérer ou périr», avait mis en garde lundi 7 novembre le secrétaire général des Nations unies. «C'est soit un pacte de solidarité climatique soit un pacte de suicide collectif.»
Au-delà de la question du respect des engagements pris en 2015 à Paris, un autre défi s’impose aux pays lors de cette COP27: la question des pertes et des dommages. Ces termes désignent les conséquences irréversibles du changement climatique, qui touchent déjà toutes les régions du monde et frappent disproportionnellement les plus vulnérables. Une problématique particulièrement portée par les pays dits «du Sud», les plus vulnérables aux changements climatiques, tandis que les pays du G20 sont responsables de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Après d’âpres négociations, cette question, qui est selon de nombreuses ONG au cÅ“ur de la lutte contre les changements climatiques, est finalement à l’agenda de l'événement.
Cette COP se tient sur le continent africain, et de fait elle est particulièrement attendue par les pays du Sud, comme l’explique depuis Charm el-Cheikh, Myrto Tilianaki, chargée de plaidoyer climat au CCFD–Terre solidaire.
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