Trafic humain en Ukraine: l'Union européenne tire la sonnette d'alarme
Entretien réalisé par Claire Riobé - Cité du Vatican
Au cours du mois de mars, plusieurs associations et autorités locales ont alerté sur les nombreuses disparitions de réfugiés ukrainiens aux passages frontaliers, dans les centres d'accueil et d'hébergement, et dans les gares routières. Sur les trois millions de personnes qui ont fui le pays après le 24 février, environ 90% d'entre-elles, selon les estimations de l’Union européenne, sont des femmes et des enfants. Des victimes de premier choix pour des agresseurs et réseaux de trafic d’êtres humains, déjà connus des autorités européennes ces dernières années.
La traite humaine, un dommage collatéral de la guerre actuelle, suscite l’inquiétude croissante de la communauté internationale, qui multiplie ces dernières semaines les appels à la prudence. Au Conseil de l’Europe, le Greta, la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, est mobilisé en première ligne pour tenter de prévenir et protéger les victimes des réseaux. Dans une enquête publiée le 17 mars dernier, l'organe demande à tous les États membres de l’UE à protéger «de toute urgence» ces réfugiés.
Petya Nestorova, Secrétaire exécutive du GRETA, revient sur l'identité et le fonctionnement des réseaux de traite qui mettent aujourd'hui en danger de nombreux réfugiés ukrainiens.
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