Caritas ±á²¹Ã¯³Ù¾± au chevet des victimes du séisme
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Selon la Protection civile haïtienne, 600 000 personnes ont besoin d’une assistance humanitaire immédiate après le séisme du samedi 14 août qui a causé la mort, selon un dernier bilan d’environ 2200 personnes. Les secours s’organisent tant bien que mal alors que certaines zones frappées par le tremblement de terre sont encore très difficiles d’accès. L’Église catholique se mobilise via notamment la Caritas pour venir en aide aux victimes.
Pour son directeur, le père Jean Hervé François, il y a quatre priorités : le logement tout d’abord, car de nombreuses maisons ont été détruites ou endommagées et la population a peur d’y retourner et préfère dormir dans la rue, «à même le sol, sans couverture» explique-t-il. «La priorité, c’est de leur fournir des tentes ou des bâches pour qu’ils puissent se protéger», précise le directeur de Caritas. C’est le point le plus critique, le pays ne possédant que très peu de tentes pour abriter provisoirement les familles, en attendant la réparation ou la reconstruction de leurs maisons.
Ensuite, il faut assurer le ravitaillement des victimes en eau potable et en nourriture. «Les gens n’ont pas de quoi se nourrir, pas seulement les pauvres, mais tout le monde car l’approvisionnement au niveau des villes du sud est difficile». Enfin, il faut du matériel sanitaire, les hôpitaux et les centres de santé ayant été touchés par les secousses.
Entraide immédiate
Pour Caritas Haïti, la priorité est la solidarité locale entre les victimes qui doivent mettre en commun les ressources dont elles disposent. Vient ensuite la solidarité nationale via les diocèses qui «se mobilisent pour recueillir des fonds et du matériel». C’est le cas par exemple du diocèse de Jacmel, au sud-est du pays qui «est en route vers Les Cayes avec des provisions», confie le père François.
L’acheminement de l’aide peut toutefois faire face à quelques problèmes en raison de l’insécurité chronique qui caractérise Haïti. Si dans le Sud, «c’est la solidarité qui est privilégiée», affirme le directeur de Caritas, il y a des problèmes en sortant de Port-au-Prince, la capitale. Des tensions ont été signalées à Martissant, un des quartiers de la ville. D’autres points ont posé problème, les populations locales, elles-mêmes dans l’attente d’une aide humanitaire, se sentant délaissées face au passage des convois vers d’autres zones dévastées et n’hésitant pas à arrêter les camions pour trouver de quoi manger.
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