Attentat meurtrier sur un marché de Bagdad
Selon le communiqué publié sur Telegram par Daech, un kamikaze aurait activé sa ceinture d’explosifs sur un marché de Sadr City, dans la banlieue chiite de Bagdad, très fréquenté en cette veille de la fête de l’Aïd-el-Adha. Les vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de panique, des personnes courir en hurlant, des traces de sang maculant les étals ravagés. Bilan: une trentaine de morts, une quarantaine de blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Dans un tweet, le président irakien Barham Saleh a dénoncé «un crime haineux et d’une cruauté sans précédent».
Il s’agit du premier attentat à Bagdad depuis le mois de janvier -32 personnes avaient alors péri. L’État islamique l’avait revendiqué, comme il l’a fait pour celui de lundi soir. Bien que militairement défaite et expulsée des territoires qu’elle contrôlait, l’organisation terroriste, retranchée dans des zones montagneuses et désertiques, est toujours bien présente en Irak. En exécutant des attaques ponctuelles, les cellules jihadistes représentent une menace constante pour la stabilité de l’Irak.
C’est précisément sur la difficile situation politique, sociale et sécuritaire du pays visité par le Pape François en mars dernier que le patriarche de Babylone des Chaldéens a axé son message de vÅ“ux pour la fête du Sacrifice, publié quelques heures avant l’attentat. Avec un ton énergique, le cardinal Sako enjoint tous les Irakiens, de quelque confession qu’ils soient, à s’unir pour «libérer le pays de la mainmise de la corruption et du conflit». «Nous avons deux options devant nous: ou nous nous unissons et coopérons de manière à ce que notre pays se reprenne, ou nous nous obstinons à perpétuer nos luttes et ce faisant, nous ouvrons - Dieu nous en préserve- les portes de l’enfer», conclut gravement le cardinal.
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