Une église catholique frappée par un bombardement en Birmanie
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«Une attaque intentionnelle menée par la junte militaire birmane», selon l’agence Fides, a causé hier de graves dommages à l'église Notre-Dame de la Paix dans l'État de Kayah. On ne signale pas de blessés ni de victimes, mais plusieurs maisons des environs ont été endommagées par le bombardement qui a commencé tôt dans la matinée.
À côté de l'église se trouve une maison de repos gérée par les SÅ“urs de la Réparation qui, ces dernières semaines, ont accueilli environ 150 personnes fuyant le village de Dongankha, parmi lesquelles des femmes, des personnes âgées et des enfants. Des sources ecclésiastiques locales rapportent que la population prend la fuite vers des endroits plus sûrs, et que les sept paroisses du diocèse de Loikaw sont complètement abandonnées.
Dans la paroisse de Dongankha, autour de l'église sinistrée, vivent environ 800 familles catholiques assistées par des prêtres, des religieuses et des catéchistes. «Nous avons lancé un appel aux militaires en leur demandant de ne pas attaquer les églises car de nombreuses personnes, surtout les plus vulnérables, s'y réfugient, mais cet appel est tombé dans l'oreille d'un sourd», a déclaré le père jésuite Wilbert Mireh. Il explique que l'Église est attaquée parce qu'elle aide ceux qui fuient, et parce que les militaires «n'ont plus une once d'humanité ou de cÅ“ur».
L’Église catholique prise pour cible
Ce bombardement n'est pas le premier à cibler un lieu de culte catholique. Le 23 mai, une église du village de Kayan Tharyar avait été touchée par un obus d'artillerie qui a détruit l'aile gauche du bâtiment, faisant quatre morts et de nombreux blessés. Ont également été touchées la cathédrale du Sacré-CÅ“ur de Jésus, dans le diocèse de Phekhon, ainsi l'église catholique Saint-Joseph, sur la paroisse de Deemoso.
L'église de Notre-Dame de Lourdes, dans la paroisse de Domyalay, une église nouvellement construite qui n'a pas encore été bénie, a également été attaquée. Par ailleurs, un volontaire été tué lors le raid sur le Grand Séminaire intermédiaire, qui abrite 1 300 personnes.
Dans l’ensemble du pays, au moins 850 personnes ont perdu la vie dans la répression qui a suivi le coup d’État militaire du 1er février dernier.
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