La Turquie, plus que jamais actrice d茅terminante de la question chypriote
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Une fois encore, Chypre confirme sa réputation de «cimetière de diplomates»; après une soixantaine de résolutions onusiennes, pléthore de cycles de discussions 鈥揹ont les dernières à Crans-Montana (Suisse) n鈥檃vaient abouti à aucune avancée-, le constat est le même: les conditions ne sont pas encore réunies pour une entente.
Le mur qui sépare Nicosie depuis 1974 n鈥檈st donc pas prêt de tomber. Cette année-là, l鈥檌nvasion du tiers-nord de Chypre par l鈥檃rmée turque, en réaction à un coup d鈥�État visant à la rattacher à la Grèce, aboutit à la partition de l鈥�île ainsi qu鈥�à des violences intercommunautaires. Au nord, la République turque de Chypre du nord, reconnue uniquement par Ankara, et au sud, la République de Chypre, reconnue, elle, par la communauté internationale et intégrée dans l鈥橴nion européenne.
Si les Chypriotes-grecs continuent de soutenir le principe d鈥檜ne réunification de l鈥�île sous forme d鈥�État fédéral, les Chypriotes-turcs souhaitent plutôt la reconnaissance par les Nations unies de deux États indépendants et égaux. D鈥檃utres écueils se dressent en outre sur le chemin de la réconciliation: les indemnisations exigées par des milliers de Chypriotes-grecs, spoliés et chassés du nord au moment de l鈥檌nvasion, ainsi que le retrait exigé des quelque 40 000 soldats turcs stationnés dans l鈥�île.
Ces positions, qui semblent irréconciliables, ne le sont en soi pas totalement ; mais l鈥檌mplication de la Turquie et de son président, Recep Tayyip Erdogan, contribue à leur raidissement.
L鈥檃nalyse de Joëlle Dalègre, maître de conférences à l鈥橧nalco, spécialiste de la Grèce contemporaine.
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