蜜桃交友

Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani 鈥� Cité du Vatican

Plusieurs fois ces derniers mois, l鈥橴E s鈥檈st retrouvée sous le feu des critiques concernant le domaine de la santé, notamment au sujet de la répartition des vaccins et de leur délai de livraison. Ce n鈥檈st pas la première fois que Bruxelles est fustigée pour sa gestion défaillante: la crise de la vache folle dans les années 1980, ou l鈥檜sage controversé du glyphosate plus récemment, ont également été l鈥檕ccasion de vifs débats entre les pays européens et d鈥檃utres acteurs 鈥揺ntreprises, associations, groupes de lobbying鈥�

Mieux se préparer aux crises sanitaires

Si la santé peut sembler le parent pauvre des politiques européenne, elle est d鈥檃bord un domaine qui relève de la compétence des États membres: l鈥橴E ne peut donc que compléter leur action. L鈥檃rticle 168 du Traité sur le Fonctionnement de l鈥橴nion Européenne stipule en effet que l鈥橴E «encourage la coopération» et «complète les politiques nationales», sans s鈥檡 substituer.

Cette marge de man艙uvre limitée tend toutefois à s鈥�élargir, en particulier face à l鈥檃ggravation de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. La Commission a ainsi présenté dès novembre 2020 une liste de propositions afin de mieux préparer l鈥橢urope face aux prochaines crises sanitaires. Il est par exemple prévu de renforcer le rôle du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et de l鈥橝gence européenne des médicaments (EMA). 

Les moyens financiers ont également été augmentés. Le premier programme Santé (2003-2007) de l鈥橴E bénéficiait d鈥檜ne enveloppe de 353,77 millions d鈥檈uros, le deuxième (2008-2013) de 321,5 millions d鈥檈uros. Le programme 2014-2020 était quant à lui doté d鈥檜n budget de 449,4 millions d鈥檈uros. Une dotation multipliée par 20 pour le nouvel exercice 2021-2027: d鈥檜n montant de 9,4 milliards d鈥檈uros, il est entré en vigueur fin mars 2021.

Bruxelles reste donc déterminée à construire une politique sanitaire commune, en tirant des leçons des dysfonctionnements, comme nous l鈥檈xplique Édouard Simon, directeur de recherche, spécialiste des questions européennes à l鈥橧RIS.