? Vienne, les discussions sont ouvertes pour sauver l¡¯accord sur le ²Ô³Ü³¦±ô¨¦²¹¾±°ù±ð
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani ¨C Cité du Vatican
Reconstruire progressivement ce que l¡¯on a déconstruit au fil des années. L¡¯accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 dans la capitale autrichienne menaçait de voler en éclats depuis la décision unilatérale de Donald Trump de s¡¯en retirer en 2018, tout en rétablissant les sanctions américaines contre l'Iran. En riposte, Téhéran s'est progressivement affranchie depuis 2019 de ses engagements pris à Vienne.
Mais depuis son arrivée au pouvoir en janvier dernier, le nouveau président américain Joe Biden s¡¯est montré ouvert à des négociations. L'Union européenne et les États encore parties à l¡¯accord (l¡¯Iran et le Groupe dit P4+1 : Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) essaient donc depuis mardi 6 avril de préparer la réintégration des États-Unis. Pas question cependant pour Washington et Téhéran de discuter à la même table: les Européens servent d'intermédiaire entre les deux parties, dans l'espoir de parvenir à des résultats concrets. La République islamique a déjà montré sa fermeté, exigeant la levée de l¡¯ensemble des sanctions américaines. Il s¡¯agit même d¡¯une condition pour qu¡¯elle freine de nouveau ses travaux d'enrichissement d'uranium.
La veille, le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, avait quant à lui déclaré que Washington était prêt à examiner une levée des sanctions envers l'Iran, mais seulement celles liées à la question nucléaire. «Nous ne ferons certainement pas de gestes unilatéraux ou de concessions pour convaincre l'Iran» a-t-il déclaré à la presse. «La formulation initiale est celle qui est encore en vigueur aujourd'hui - la levée limitée des sanctions nucléaires en échange de limitations permanentes et vérifiables du programme nucléaire iranien», a-t-il rappelé.
C¡¯est donc un marathon diplomatique à l¡¯issue encore incertaine qui est en cours sur le sol autrichien. Mais on peut y voir un premier pas encourageant, selon Thierry Coville, chercheur à l¡¯IRIS et spécialiste de l¡¯Iran.
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