En Birmanie, le «cauchemar de la répression militaire»
Une nouvelle fois, l’archevêque de Rangoun a pris la parole pour appeler à la paix dans son pays, bouleversé par un coup d’Etat le 1er février, lorsque la junte militaire a renversé la dirigeante Aung San Suu Kyi pour prendre le pouvoir. «Dans ces temps très très sombres, soyons un instrument de réconciliation», a demandé le cardinal, repérée par le site , dans laquelle il lit son message face caméra, entouré de deux bougies.
Après avoir brièvement dressé un panorama de la situation, s’attardant sur les souffrances des civils, le président de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie (FABC) a appelé au dialogue entre la junte militaire, le Ligue Nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi -qui a remporté les élections en novembre dernier- et le peuple.
«Un autre chapitre d'obscurité»
Le coup d'État a ramené la Birmanie au «cauchemar de la répression militaire, de la brutalité, de la violence et de la dictature», a-t-il déclaré, noyant son peuple dans «un autre chapitre d'obscurité, d'effusion de sang et de répression» après avoir vu «un aperçu du soleil qui commençait à se lever sur notre beau pays».
S’adressant à eux, le cardinal a invité les soldats à «prendre du recul par rapport au pouvoir», et à «servir le pays plutôt que d'en être les maîtres, défendre plutôt qu'attaquer le peuple».
En conclusion, le cardinal Bo a appelé les fidèles à prier pour la Birmanie, pour la libération d'Aung Suu Kyi et de ses collaborateurs, ainsi que pour le général Min Aung Hlaing, afin qu'il soit, comme Saint Paul, frappé par la vérité.
Répression sanglante des manifestations
Depuis le début du mois de février se tiennent des manifestations pour demander le départ de la junte militaire et le retour du pouvoir élu. Ces dernières semaines, les rassemblements ont été sévèrement réprimé par les militaires. Selon le rapporteur spécial des Nations-Unies, à la date du 11 mars, 70 personnes avaient été tuées par les forces de l’ordre. La junte birmane «commet probablement des crimes contre l'humanité» depuis qu'elle a pris le pouvoir le 1er février, a accusé jeudi Thomas Andrews, le principal expert indépendant mandaté par l'ONU.
Une prière organisée samedi soir à la chapelle des MEP à Paris
Dans ce contexte de répression, l'association Enfants du Mékong, l’Aide à l’Eglise en Détresse, les Missions Etrangères de Paris et le Volontariat MEP se sont associés pour organiser ensemble une prière pour la Birmanie.
La prière aura lieu dans la chapelle des Missions Etrangères de Paris le samedi 13 mars de 15h à 17h au 128 rue du Bac. Elle sera organisée sous forme d’un temps d’adoration animé et ponctué par la lecture de prières et témoignages. L’accueil se fera dans le respect strict des règles sanitaires.
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