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En mars 2019, des milliers de partisans de l'opposition avaient défilé à Cotonou pour protester contre leur exclusion des é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ générales. En mars 2019, des milliers de partisans de l'opposition avaient défilé à Cotonou pour protester contre leur exclusion des é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ générales. 

µþé²Ô¾±²Ô: les évêques prient pour une présidentielle démocratique

À l'issue de leur assemblée plénière, moins de trois mois de la présidentielle, la conférence épiscopale appelle à un dialogue entre toutes les institutions impliquées dans l’organisation du vote afin qu’il soit crédible et transparent. Les évêques s’inquiètent en particulier des divergences apparues sur la question des parrainages, et qui pourrait nuire au pluralisme dans le pays.

Isabella Piro - Cité du Vatican

En vue de l’élection présidentielle fixée au 11 avril prochain, la conférence épiscopale du Bénin (Ceb) lance un appel afin que «tous les partis et institutions politiques impliqués dans l'organisation du scrutin engagent un dialogue franc, en vue d'une élection présidentielle pacifique, véritablement inclusive, démocratique et transparente». L’exhortation de la Ceb apparaît dans le message final de l'Assemblée plénière des évêques, qui s'est tenue du 19 au 22 janvier dernier. Les prélats y soulignent avec appréhension «les différences croissantes entre les acteurs politiques en lice, le calendrier électoral et les parrainages». En effet, selon les amendements apportés en 2019 à la loi électorale, chaque candidat à la présidence doit avoir le soutien de 10 % des maires ou des députés. Or, actuellement, le parlement béninois est composé exclusivement de députés issus du mouvement présidentiel, ce qui met en danger le pluralisme des candidats à la présidence de l'État.

Parrainages et pluralisme

Cette problématique fit également l'objet d'une réflexion de la part de la Cour constitutionnelle, qui a toutefois déclaré, le 8 janvier, qu'elle n'avait pas la compétence nécessaire pour donner suite au recours de trois citoyens, qui demandaient la suppression du système de parrainages. L'Observatoire catholique-chrétien de la gouvernance avait emprunté la même voie, exhortant en décembre le Parlement et la Cour constitutionnelle elle-même à prendre les mesures nécessaires pour éliminer le système, car «il pose des problèmes qui rendent difficile l'application et l'organisation d'une élection présidentielle transparente, crédible et pacifique».

Les politiques briguant le poste de président sont invités à déposer leur dossier de candidature à compter de lundi 1er février auprès de la CENA, Commission électorale nationale autonome. L'actuel président, Patrice Talon, devrait se présenter à sa succession pour un second mandat après sa victoire en 2016. Ses partisans soulignent les progrès réalisés par le pays, notamment dans le domaine économique. La Banque mondiale a en effet fait souligner que le Bénin avait changé de statut, passant de pays à faible revenu à pays à revenu intermédiaire. Il faut par ailleurs noter que de nombreuses enquêtes ont été lancées par le pouvoir judiciaire pour mettre fin à la corruption. Cependant, les opinions divergent. La population subit de plus en plus victime de la pauvreté. Quant aux partis d’opposition, ils accusent le président sortant de ne pas tenir sa promesse, celui-ci ayant jadis assuré qu’il ne se représenterait pas.

Nuisances sonores

Si la conférence des évêques du Bénin appelle à des élections pacifiques, elle se penche également sur d’autres sujets problématiques dans le pays. Elle s’inquiète de l'augmentation de la pollution sonore dans les quartiers des villes et villages du pays, et demande ainsi aux autorités nationales de faire appliquer la législation en la matière. Les prélats mettent enfin l'accent sur l'augmentation des accidents de la route et exhortent chacun à «respecter strictement le code de la route». 

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27 janvier 2021, 19:16