La Cour pénale internationale sanctionnée par les États-Unis
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«Aujourd'hui nous passons de la parole aux actes, car la Cour pénale internationale continue de viser des Américains» a déclaré Mike Pompeo, lors d'une conférence de presse. Le Secrétaire d’État américain a affiché sa détermination, précisant que «tout individu ou entité qui continuerait à assister matériellement» la procureure Bensouda «s'exposait également à des sanctions». Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de la juridiction qui siège à La Haye, aux Pays-Bas est également concerné par les sanctions américaines.
Des sanctions «inacceptables» pour la CPI
Depuis mars dernier, Washington avait déjà annoncé de premières sanctions, interdisant par exemple aux membres de la CPI de voyager aux Etats-Unis. Cette décision avait été prise après l’ouverture par la Cour d’une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Afghanistan visant des soldats américains. Des allégations de torture ont également été formulées à l'encontre de la CIA. «Nous ne tolérerons pas les tentatives illégitimes de la CPI de soumettre les Américains à sa juridiction» a rappelé le chef de la diplomatie américaine.
La CPI a condamné des sanctions «inacceptables» et «sans précédent». L’ONG Human Rights Watch dénonce, pour sa part, «une perversion ahurissante des sanctions américaines, censées pénaliser ceux qui violent les droits humains» et Amnesty International fait état d’ «une nouvelle attaque éhontée contre la justice internationale». (Avec l’AFP)
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