Un mois après l’explosion de Beyrouth, le Liban tente de se relever
Olivier Bonnel- Cité du Vatican
Il y a tout juste un mois, la ville de Beyrouth était ravagée par une terrible déflagration : 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium explosaient dans le port de la capitale libanaise, provoquant des dégâts considérables : près de 200 morts, plus de 6 000 blessés et 300 000 sans-abris. Un drame qui a ajouté une épreuve au Liban, déjà très fragilisé par les crises économique et sociale, politique et sanitaire.
Ce vendredi, les chrétiens du monde entier sont invités à une journée de prière et de jeûne en solidarité avec le peuple libanais, à ±ô’a±è±è±ð±ô du Pape François. Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, est depuis jeudi soir à Beyrouth pour manifester cette proximité du Saint-Père.
«Rassembler la famille libanaise»
Un mois après la catastrophe, la reconstruction se poursuit, mais la tâche est immense, dans un pays où l’État a disparu et les services publics sont absents. Les Libanais ne perdent pas courage pour autant et montrent un formidable élan de solidarité. C’est le cas de l’association Offre-Joie, créée en 1985, en pleine guerre civile, qui aide à la restauration de six rues de Beyrouth dans le quartier de la Quarantaine, une zone durement touchée par l’explosion.
Les bénévoles d’Offre-Joie sont venus de tout le pays, de la plaine de la Bekaa à Tripoli en passant par Baalbek ou Tyr pour retrousser leurs manches et aider les Beyrouthins à retrouver leurs maisons. Une course contre la montre, le maximum devant pouvoir être fait avant l’arrivée de la pluie et du froid.
Redonner une dignité à chacun
Apolitique et aconfessionnelle, Offre-Joie a pour objectif de «rassembler la Famille Libanaise comme un trésor pour l’humanité et cela en travaillant pour et avec l’Autre ». Un slogan qui aujourd’hui résonne comme un appel à une nouvelle citoyenneté, où chacun peut contribuer à relever son pays, quelle que soit sa communauté d’origine.
Marc Torbey El Helou, le président d’Offre-Joie, revient sur cette reconstruction des habitations comme des cÅ“urs, aussi importantes l’une que l’autre:
Entre la reconstruction matérielle en cours et l’espoir de reconstruire aussi un avenir meilleur, les Libanais, les jeunes en particulier, ont fort à faire. Adeline Khouri est franco-libanaise, vivant au Liban depuis plus de 15 ans où elle est ingénieure:
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