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Vendeuse de rue de Bangkok, en Thaïlande, le 28 mai 2020. Vendeuse de rue de Bangkok, en Thaïlande, le 28 mai 2020. 

Le plastique, matériau incontournable de la pandémie

Masques, gants, visières, mais aussi matériel médical et emballages alimentaires… La pandémie de coronavirus a marqué le retour en force du plastique, dont on tentait jusque-là de réduire l’utilisation. Les avantages de ce matériau sont indéniables, mais son utilisation nécessite une gestion adaptée. Décryptage.

Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Le plastique, un de nos principaux alliés dans la bataille contre le coronavirus? «On assiste à un grand retour du plastique en cette période de crise sanitaire, qui nous fait nous rappeler ses principales vertus», confirme Stéphane Bruzaud, professeur des universités à l’université de Bretagne Sud, à Lorient, spécialiste du plastique et du bioplastique.

Un retour en grâce, même: le plastique jetable, jusque-là beaucoup pointé du doigt pour ses méfaits sur l’environnement, est en effet recherché pour ses vertus protectrices. Son aspect pratique et son coût dérisoire – grâce à la chute des prix du pétrole - jouent aussi en sa faveur. Mais le plastique montre aussi ses limites. Des études estiment que le Covid-19 survivrait entre deux et six jours sur cette matière. Et bien sûr il génère une masse considérable de déchets. Ceux-là mêmes que de récentes réglementations tentaient de réduire. Ainsi, le 1er janvier dernier, l’interdiction de certains produits en plastique à usage unique comme les coton-tiges ou la vaisselle jetable est entrée en vigueur en France, dans l’optique d’une abolition totale de ces produits d’ici 2040.

Un signale par exemple qu’en Espagne, la quantité de déchets plastiques récoltés dans les poubelles jaunes a augmenté de 15% en 4 semaines d’état d’urgence; les masques chirurgicaux polluent quant à eux de nombreuses plages, comme celles des îles Soko, près de Hong Kong. La pollution au plastique continue de constituer l’une des principales menaces environnementales de la planète, selon le  du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié en 2019.

«Réduire, réutiliser, recycler», tels sont donc les défis qu’identifie Stéphane Bruzaud dans un monde qui semble loin de pouvoir se passer du plastique.

Entretien avec Stéphane Bruzaud

 

 

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10 juin 2020, 07:17