La Coalition pour le Sahel au défi de «l’exemplarité»
Pope
À peine lancée, la Coalition pour le Sahel doit faire face à un problème de fond: le comportement des armées des pays africains impliquées dans la lutte antiterroriste. Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a appelé ses homologues à &±ô²¹±ç³Ü´Ç;±ô’e³æ±ð³¾±è±ô²¹°ù¾±³Ù&±ð²¹³¦³Ü³Ù±ð;&°ù²¹±ç³Ü´Ç;. «Le retour des forces nationales doit se faire dans un climat de confiance» a-t-il déclaré en référence aux exactions dont sont accusées les forces du Mali, du Burkina Faso et du Niger contre les populations civiles et qui sont dans la ligne de mire de l’ONU et des ONG de défense des droits de l’Homme qui ont rapporté plusieurs cas précis.
La confiance entre les populations et les forces armées est en effet un élément-clé pour que les États puissent réinvestir efficacement des territoires jusqu’alors dominés ou sous influence djihadiste. La Coalition pour le Sahel dépasse le simple cadre militaire et se veut comme un instrument de coopération dans différents domaines pour aider la population. Mais sans son soutien, cette lutte serait sans succès.
Or, il y a urgence puisque malgré certains succès, comme la mort d’Abdelmalek Droukdal, le chef d’Al Qaïda au Maghreb islamique, tuée par l’armée française le 3 juin, la situation est loin d’être stabilisée. Les groupes djihadistes sont en mesure encore de mener des attaques contre des positions militaires et d’infliger de lourdes pertes notamment aux forces maliennes ou burkinabè. Six mois après le sommet de Pau qui avait marqué une implication accrue de la France sur le terrain, rien n’est joué. Un nouvel état des lieux aura lieu en juillet à Nouakchott, en Mauritanie, entre les cinq chefs d’État du Sahel et le président français.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici