En Australie, une journée pour demander pardon aux aborigènes
La journée nationale du pardon en Australie a été instaurée en 1998 pour faire connaître les blessures causées aux familles indigènes et leur permettre ainsi de cicatriser. Entre 1995 et 1997, une commission d’enquête a travaillé sur la mesure officielle du placement forcé d’enfants aborigènes enlevés à leurs familles; cette politique fut appliquée en Australie durant plusieurs décennies.
Dans une déclaration publiée à l'occasion de cette journée, soeur Margaret Keane rsj, des Soeurs du Bon Samaritain explique comment cette journée met au défi de réfléchir à l'histoire coloniale et aux attitudes envers les autochtones. Rappelant les excuses nationales officielles présentées par le Premier ministre Kevin Rudd, le 13 février 2008 au Parlement, la religieuse parle de «catharsis, soulagement, satisfaction, comme si les torts du passé avaient enfin été démasqués et confessés».
Mise en lumière des autochtones
Toutefois, poursuit SÅ“ur Keane, la journée n'est pas seulement consacrée à la repentance, mais aussi à la mise en lumière de certaines des réalisations des autochtones dans de nombreux domaines de la vie et de l'honnêteté et de la réciprocité dans leurs relations, comme en témoignent les sÅ“urs qui travaillent étroitement avec eux.
SÅ“ur Margaret parle également de l'utilité et de l'importance des programmes pour guérir les traumatismes et les comportements violents qui en résultent, causés par les pratiques cruelles infligées aux générations passées. Parmi ceux-ci, elle mentionne le «Healing the Cause of Violence Program», organisé par Soeur Alma Cabassi pour les habitants de Halls Creek et Balgo, financé par Mary MacKillop Today et les forces de police d'Australie occidentale.
Dans certaines circonstances, écrit la religieuse, le mot «je suis désolé» n'est pas facile à prononcer, mais une fois prononcé avec sincérité, il ouvre la voie à la réconciliation, à une rencontre plus authentique avec l'autre, à une acceptation continue des défauts de chacun.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici