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Des réfugiés évacuées de la Grèce vers l'Allemagne, le 18 avril 2020. Des réfugiés évacuées de la Grèce vers l'Allemagne, le 18 avril 2020. 

Caritas Internationalis invite à ne pas oublier les plus démunis

L’organisation catholique, présente dans la plupart des pays du monde, se mobilise contre la crise sanitaire mais aussi sociale provoquée par la pandémie de coronavirus.

L'aide internationale ne doit pas être interrompue ou réduite à cause de la pandémie de Covid-19 : Caritas Internationalis demande aux gouvernements du monde d'agir efficacement, en rappelant que «les personnes les plus vulnérables ne doivent pas être oubliées». «Cette crise touche actuellement principalement les pays européens et d'autres pays occidentaux. Mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue le Sud du monde, où les plus vulnérables et sans défense ont besoin de la solidarité mondiale», affirme Aloysius John, secrétaire général de l'organisation caritative, dans une déclaration publiée sur le site officiel de Caritas.

«Personne ne doit être laissé pour compte, l'aide doit être garantie à tous, en particulier aux pays en développement, où la pandémie peut avoir des conséquences encore plus catastrophiques que celles vécues en Occident, en raison de la faiblesse des structures sanitaires et des économies nationales», est-il demandé dans ce communiqué.

Une mobilisation concrète et mondiale

Caritas Internationalis rappelle également son engagement mondial et les activités menées par les 165 sections nationales qui se sont immédiatement rendues sur le terrain pour «faire face à l'urgence du coronavirus, à la fois en sensibilisant sur la manière de prévenir la propagation du virus et en fournissant une aide directe».

Il est notamment rappelé que «Caritas Venezuela a intensifié ses efforts dans des circonstances extrêmement difficiles et avec des ressources limitées, en fournissant aux groupes les plus vulnérables et marginalisés des kits d'hygiène et un soutien psychosocial et spirituel à distance, tant aux familles qu'aux personnes âgées». Pour sa part, «Caritas Liban a mobilisé ses ressources et adapté ses services pour répondre à l'épidémie, en suivant des mesures strictes de protection et de prévention, tout en continuant à fournir une alimentation et des soins de santé essentiels».

Toujours tournée vers le Moyen-Orient, Caritas Internationalis «attire l'attention sur les graves conséquences que les sanctions et restrictions économiques imposées par la communauté internationale pourraient avoir sur les secteurs sanitaire et social» dans la région. Ces mesures, en effet, «bloquent l'accès aux fonds, aux biens et aux équipements médicaux qui permettraient de fournir une assistance médicale aux personnes touchées par la maladie et d'assurer la survie des populations locales».

Ne pas négliger les migrants et les réfugiés

Dans le même temps, l'organisation caritative «demande également que les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile, qui sont plus exposés au risque d'infection en raison des conditions de leurs déplacements, des espaces surpeuplés dans lesquels ils vivent et des conditions de travail précaires» dans lesquelles ils se trouvent, ne soient pas laissés pour compte. C'est pourquoi les autorités locales sont invitées à garantir à chacun «l'accès aux services de base, quel que soit son statut juridique», conformément à l'appel lancé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés qui a demandé aux dirigeants mondiaux «de ne pas bloquer le droit d'accès à d'autres pays pour y demander l'asile, et de ne pas forcer les gens à retourner dans des situations dangereuses».

Un autre point central de la déclaration de Caritas Internationalis concerne «les implications économiques» de la pandémie : «De nombreux travailleurs migrants irréguliers ont perdu leur emploi», explique l'organisme, qui exhorte les gouvernements à «n'exclure aucun travailleur des garanties de protection sociale et à prendre des mesures pour mettre fin à l'emploi illégal».

Enfin, «une leçon importante doit être tirée de cette tragique pandémie : la peur de la mort provoquée par le Covid-19 et tout ce que nous faisons pour sauver des vies doit nous amener à cesser de tuer par la guerre et la violence», ajoute le communiqué. «C'est un aspect important que nous devons cultiver, car maintenant que tout le monde sait ce que signifie vivre dans la peur de la mort ou de la perte de quelqu'un, il est temps d'affronter et d'arrêter les guerres et les conflits.»

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20 avril 2020, 11:54