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Le journaliste Henri Tincq, disparu le 19 mars à l'âge de 74 ans. Le journaliste Henri Tincq, disparu le 19 mars à l'âge de 74 ans. 

Mort du vaticaniste français Henri Tincq, emporté par le coronavirus

Le journaliste, "plume" respectée de l'information religieuse en France, est décédé le 29 mars du coronavirus, à l'âge de 74 ans.

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

La nouvelle de sa disparition a provoqué une vive émotion dans la presse catholique française et même au-delà. Henri Tincq est mort le 29 mars à l'âge de 74 ans, après avoir contracté le coronavirus. Spécialiste de l'information religieuse au quotidien Le Monde, de 1985 à 2008, ce fils d'un menuisier et d'une institutrice né en 1945 près de Lens dans le Pas-de-Calais avait d'abord commencé sa carrière journalistique à La Croix, en 1972, dont il avait été tour à tour chef du service politique et rédacteur en chef adjoint. 

C'est en 1985 qu'il rejoint Le Monde comme chroniqueur religieux puis responsable de la rubrique "religions". Il est reconnu pour être un des observateurs les plus avisés du pontificat de Jean-Paul II, qu'il a souvent suivi lors de ses voyages. Proche du cardinal Jean-Marie Lustiger, à qui il a d'ailleurs consacré une biographie (Le cardinal prophète, publié chez Grasset), Henri Tincq était connu pour sa grande capacité de travail.

Auteur d'une quinzaine d'ouvrages, il avait pris sa retraite en 2008 mais continuait de collaborer à plusieurs publications comme Le Monde des Religions ou le site Slate. Dans son dernier ouvrage paru en octobre dernier (Vatican, la fin d'un monde, au Cerf), Henri Tincq se faisait le choniqueur inquiet d'une Église traversée par les tempêtes et secouée par les scandales, mais dressait des pistes de réformes qui portaient une espérance chrétienne qui l'a toujours habité.

Bataille des idées

Durant sa carrière, Henri Tincq eut aussi la passion des idées et n'hésita pas à croiser le fer avec des responsables de l'Église catholique ou des confrères journalistes, mais toujours en cherchant à rester honnête intellectuellement. «Henri Tincq trempait souvent sa plume dans le vinaigre. Nous avons eu des discussions et des divergences. Mais il avait un vrai coeur de croyant. Lors de notre dernière rencontre, malade, il m’a demandé de prier pour lui. Qu’il repose en paix»a confié Mgr Matthieu Rougé, l'évêque de Nanterre, sur son compte Twitter.

De santé fragile, il a été emporté par le Covid-19 à l'hôpital de Villeneuve Saint-Georges, dans le Val de Marne. Compte-tenu des restrictions sanitaires, une cérémonie dans la plus stricte intimité aura lieu. Un hommage public ultérieur devrait avoir lieu dans sa paroisse de Saint-Maur après la levée du confinement. 

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31 mars 2020, 15:15