Syrie : Russie et Turquie tentent d'茅viter une confrontation directe
Il est loin le temps des accords de Sotchi, signés en 2018 et par lesquels les deux pays, surmontant leurs agendas opposés, s鈥�étaient entendus pour faire cesser les combats à Idleb et y instaurer une zone démilitarisée.
Depuis, l鈥檃rmée du régime de Bachar Al-assad a lancé une offensive de reconquête dans le nord de la Syrie, et avec le soutien de l鈥檃viation russe, a déjà repris près de 40% de la province d鈥橧dleb, la dernière à échapper encore à son contrôle et tenue en grande partie par des groupes jihadistes et rebelles鈥� Lesquels ont pour principal allié : la Turquie. L鈥檈scalade était donc inévitable : après des mois de menaces, Ankara a frappé 3 avions du régime syrien, tué des dizaines de ses soldats, entrainant des ripostes de Damas, qui a tué une trentaine de soldats turcs à son tour.
Cette crispation militaire s鈥檈st doublée de plusieurs algarades diplomatiques entre Moscou et Ankara. Il s鈥檃git donc aujourd鈥檋ui pour ces deux colosses aux pieds d鈥檃rgile d鈥�éviter une guerre ouverte qui aurait des conséquences potentiellement dramatiques pour l鈥檜n comme pour l鈥檃utre. Mais dans les négociations qui s鈥檕uvrent ce jeudi, c鈥檈st la Turquie qui part en position de faiblesse. Ses tentatives d鈥檕btenir le soutien des Européens contre la Russie en ouvrant ses frontières n鈥檃 pas eu l鈥檈ffet escompté. L鈥橴nion européenne reste ferme et ne semble pas prête à faire pression sur Moscou, comme le cherchait le président turc Erdogan.
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