Le Burkina Faso en deuil après une nouvelle attaque djihadiste
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Des villages peuls pris pour cibles en représailles à des attaques djihadistes : le scénario devient de plus en plus fréquent au Burkina Faso. Les islamistes recrutant notamment parmi les Peuls, l’amalgame est souvent fait par la populations victimes de ces exactions. Cela semble être le cas des attaques de dimanche selon plusieurs sources locales.
Ces assauts contre des populations civiles s’inscrivent également dans le cadre plus général et ancien des rivalités et des désaccords entre les communautés agricoles et les éleveurs peuls, souvent nomades. Les djihadistes ne l’ignorent pas et jouent de ces tensions récurrentes.
À cela s’ajoute l’incapacité des forces armées et de sécurité burkinabè à faire face à la menace djihadiste qui concerne également les pays limitrophes comme le Mali et le Niger.
Dans ce contexte, le cardinal Ouedraogo, l’archevêque de Ouagadougou, la capitale, a rappelé le 5 mars dernier, en marge d’une réunion du comité permanent du SECAM (Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar), soit avant les dernières attaques en date, que le dialogue interreligieux était un instrument vital pour combattre le terrorisme. Il est ainsi «au cÅ“ur» du travail pastoral de l’Église burkinabè.
Mais au-delà de ces efforts quotidiens, le cardinal appelle les autorités nationales et les pays occidentaux à arrêter d’acheter ou de vendre des armes, car ce sont «ces armes, explique-t-il, qui permettent aux groupes djihadistes de tuer les populations innocentes».
(Avec AFP)
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