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Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican  

À nouveau, le gouvernement chinois fait preuve de fermeté. «Il est recommandé aux résidents» de Chine continentale «de reporter la date prévue de leurs voyages sans nécessité particulière», a indiqué dans un communiqué l'Administration nationale de l'immigration. «Réduire les déplacements transfrontaliers contribue à contrôler l'épidémie», ajoute-t-elle, affirmant adopter cette recommandation «pour protéger la santé et la sécurité des Chinois comme des étrangers».

Près d’un millier de Français à Wuhan

De  l’autre côté des frontières justement, la propagation du virus fait réagir. L’Allemagne et la Thaïlande réfléchissent à l’évacuation de leurs ressortissants présents à Wuhan et dans la région, foyer de l’épidémie. Pour les États-Unis, la France, le Japon et le Maroc, la décision est déjà prise: une évacuation aérienne aura lieu, ce mardi pour le Japon, dans les prochains jours pour les autres pays. Côté français, cela devrait représenter un millier de personnes - 500 d’entre elles étant inscrites sur les listes consulaires de Wuhan, les autres étant des salariés des usines Renault et PSA, et de nombreux étudiants. Les personnes rapatriées seront soumises à une période de quarantaine. Les Japonais quant à eux sont pour la plupart des salariés des 200 firmes nipponnes implantés dans ce foyer industriel du centre du pays. Le ralentissement prévisible de l’industrie et du tourisme fait donc craindre un sérieux coup de froid économique dans l’Empire du Milieu.

Premier cas en Allemagne

Pour l’heure, le bilan de l’épidémie est de 106 morts en Chine, 4500 cas confirmés. La ville de Pékin a fait état hier de son premier décès. Une cinquantaine d'autres malades ont été répertoriés à l’étranger, dans une douzaine de pays, de l'Asie et l'Australie à l'Europe et à l'Amérique du Nord. En Allemagne, un premier de cas de contamination a été confirmé hier. Le pays devient le deuxième touché en Europe après la France.

(Avec AFP)