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Des Palestiniens brûlant le drapeau américain, le 29 janvier 2019, à Bethléem. Des Palestiniens brûlant le drapeau américain, le 29 janvier 2019, à Bethléem.  

Alignement des positions entre les États-Unis et ±õ²õ°ù²¹Ã«±ô

Donald Trump l’avait promis depuis près de trois ans: il a dévoilé mardi 28 janvier son plan de paix pour le Proche-Orient, censé mettre fin au conflit israélo-palestinien. Un plan calqué sur les désirs de son homologue israélien.

Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican 

Depuis la Maison Blanche, le président américain était accompagné du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour la présention de ce plan, ambitonnant d'apporter la paix au Moyen-Orient. Les leaders palestiniens avaient eux boycotté cette présentation officielle, et pour cause: le plan américain est largement aligné sur les positions de l’État hébreu, reconnaissant de fait l’annexion des territoires par Israël, et avec un tracé du territoire palestinien en-deçà de ce à quoi aspirent les Palestiniens, à savoir la totalité des Territoires occupés depuis 1967 par Israël.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a refusé ces derniers mois les offres de dialogue des États-Unis. Estimant que Donald Trump prend parti, il a affirmé que le plan «ne passera pas».

Des Palestiniens ont manifesté dès le lendemain contre le plan dans la bande de Gaza, où des milliers de personnes s'étaient déjà réunies mardi soir. Des rassemblements ont également lieu en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967.

Myriade de réactions 

À l’international, les réactions sont mitigées: les Nations-unies s’en tiennent aux résolutions votées sous leur égide, sur la base de la solution à deux États, sur les frontières de 1967. Même son de cloche du côté de la France, le Royaume-Uni parlant quant à lui d’une proposition sérieuse pouvant donner lieu à une avancée positive. 

Les réactions sont discrètes du côté des pays arabes. Le Qatar, les Émirats Arabes Unis ou encore l’Arabie Saoudite saluent le plan américain, tout en affichant leur soutien aux institutions palestiniennes. 

Le président palestinien Mahmoud Abbas ira d'ici quinze jours plaider devant le Conseil de sécurité de l'ONU la cause de son peuple et son rejet du plan de paix américain, a annoncé mercredi l'ambassadeur palestinien auprès des Nations-unies, Riyad Mansour.

S’agit-il d’un plan américain ou israélien ? L’éclairage de Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université ouverte d’Israël.

Interview de Denis Charbit

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30 janvier 2020, 09:27