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Boris Johnson, grand vainqueur des é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ, accueilli par le personnel de sa résidence au 10, Downing Street Boris Johnson, grand vainqueur des é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ, accueilli par le personnel de sa résidence au 10, Downing Street 

Victoire de Boris Johnson : le Brexit inéluctable

Le parti conservateur britannique a largement remporté les é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ législatives anticipées de jeudi. Le Premier ministre Boris Johnson dispose d’une majorité absolue lui permettant de ratifier l’accord sur le Brexit, conduisant le Royaume-Uni à sortir de l’Union européenne au plus tard le 31 janvier 2020.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Les sondages il y a quelques semaines avaient vu juste : le parti conservateur mené par le Premier ministre sortant Boris Johnson a remporté largement les élections législatives du 12 décembre. Il dispose d’une majorité absolue de 364 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes, soit un gain de 47 députés par rapport au précédent scrutin. Les travaillistes essuient quant à eux, leur pire défaite depuis 1935, perdant 59 sièges. L’autre grand gagnant du scrutin, le Scottish Nationalist Party (SNP), occupe 48 sièges, soit treize de plus.

Pour Boris Johnson, c’est un succès qui lui donne les coudées franches pour mener à bien la sortie du pays de l’Union européenne (UE). Il dispose maintenant d’une majorité qui votera l’accord négocié avec Bruxelles. Les Britanniques quitteront donc l’UE au plus tard le 31 janvier 2020 au terme du dernier délai accordé par les Européens.

Travaillistes et lib-dém sanctionnés

Les travaillistes, qui avaient proposé un programme très à gauche, devraient changer bientôt de chef de file, Jeremy Corbyn ayant déjà affirmé qu’il ne guiderait pas le Labour lors du prochain scrutin. Il restera cependant à son poste le temps que soit menée «une réflexion sur le résultat du scrutin et sur sa future politique». Quant aux libéraux-démocrates, qui avaient promis d’annuler le Brexit et qui comptaient prospérer sur un refus des électeurs du programme travailliste, ils enregistrent une contre-performance, obtenant à peine 11 % des voix contre 20 % aux européennes de mai dernier.

Boris Johnson, assuré de ne plus dépendre des unionistes nord-irlandais et de disposer d’une majorité absolue, peut donc voir l’avenir sereinement. Il devra une fois le Brexit entériné, négocier les futures relations du Royaume-Uni avec l’UE et avec les autres pays du monde, en tout premier lieu les États-Unis. Le président américain a d’ailleurs tweeté : «La Grande-Bretagne et les États-Unis seront maintenant libres de conclure un énorme nouvel accord commercial après le BREXIT. Cet accord est potentiellement beaucoup plus gros et plus lucratif que n'importe quel accord qui pourrait être conclu avec l'Union européenne».

Sophie Loussouarn, spécialiste de la constitution et de l’économie britannique, explique que l’économie britannique s’est remise de la crise de 2009 : le taux de chômage est de 3,8%, l’inflation à 2%, la livre est remontée. Le Premier ministre bénéficie ainsi d’une conjoncture favorable pour appliquer ensuite son programme qui prévoit des investissements importants dans la santé, l’éducation et les infrastructures.

L’universitaire revient sur les raisons qui ont permis la victoire des conservateurs.

Entretien avec Sophie Loussouarn

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13 décembre 2019, 14:23