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Des incendies aux abords de la ville de Buxton, en Nouvelle-Galles du Sud, le 19 décembre 2019. Des incendies aux abords de la ville de Buxton, en Nouvelle-Galles du Sud, le 19 décembre 2019. 

L’Australie, mauvais élève de la transition écologique

Frappé par une sécheresse exceptionnelle, le pays, très dépendant des énergies fossiles, peine à mettre en place de véritables politiques pour lutter contre les effets du changement climatique.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican

L’Australie suffoque. Depuis des semaines, de graves incendies ravagent le pays, en raison d’une sécheresse exceptionnelle. La ville de Sydney, première agglomération australienne est confrontée à une «urgence de santé publique» en raison des fumées toxiques qui empoisonnent l’atmosphère.

Les autorités australiennes ont décrété jeudi 19 décembre l'état d'urgence pour une durée de sept jours dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud (sud-est), dont Sydney est la capitale, où des températures record favorisent de gigantesques incendies. Cette annonce intervient alors que la journée de mardi a été désignée par le bureau national de météorologie comme la journée la plus chaude en Australie depuis le début des relevés, avec une moyenne nationale des températures maximales mesurée à 40,9°C.

Le 11 décembre, près de 20.000 personnes ont manifesté à Sydney pour demander au gouvernement de lutter contre le changement climatique. Car l’Australie, fortement dépendante au charbon est un des pays les plus pollueurs de la planète. Et les gouvernements successifs sont marqués par leur climato-scepticisme.

Lobby du charbon 

Lors de la dernière assemblée générale de l’ONU en septembre à New York, le premier ministre Scott Morisson s’était défendu contre ceux qui l’accusaient de mauvaise volonté dans la lutte contre le réchauffement climatique, assurant notamment que l'Australie faisait «sa part sur le changement climatique». Scott Morisson défendait aussi la Grande Barrière de corail, au large des côtes australiennes, classée au patrimoine mondial de l’humanité, expliquant que cet écosystème unique au monde était «sain et résilient».

Des propos qui contrastent avec les rapports scientifiques qui rappellent combien la biodiversité australienne est en danger. Jean-Pascal Van Ypersele est climatologue, professeur à l’université catholique de Louvain et ancien vice-président du GIEC, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Il revient sur les difficultés pour l’Australie de changer de modèle de développement malgré l’urgence climatique.  

Interview du climatologue Jean-Pascal Van Ypersele

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19 décembre 2019, 09:33