ÃÛÌÒ½»ÓÑ

(Photo d'illustration) (Photo d'illustration) 

La ±·´Ç³Ü±¹±ð±ô±ô±ð-´Üé±ô²¹²Ô»å±ð vers la légalisation de l'euthanasie

Après un long et vif débat, le Parlement néo-zélandais s’est prononcé pour la légalisation de l'euthanasie. Le projet de loi «End of life choice», appuyé par la Première ministre Jacinda Ardern, a été adopté par 69 voix contre 51.

Toutefois, pour entrer en vigueur, la loi devra être approuvée par référendum lors des prochaines élections législatives en 2020. Elle prévoit l’accessibilité au suicide assisté à tous les adultes qui en font la demande, sous réserve de deux conditions: avoir une espérance de vie inférieure à six mois et disposer du consentement de deux médecins.

Les évêques catholiques du pays se sont élevés ces dernières années contre ce projet de loi, à l’instar de plusieurs Églises chrétiennes et leaders d’autres confessions, ainsi qu’un certain nombre de médecins. Le dernier appel en ce sens remonte à une semaine, quand 22 leaders religieux catholiques, anglicans, luthériens, presbytériens, baptistes, musulmans et de l’Armée du Salut ont publié une lettre conjointe demandant que le projet de loi soit abandonné.

Dans ce document, les représentants religieux signalaient sept points du projet de loi particulièrement préoccupants. Parmi ceux-ci, le risque que les personnes choisissent de mourir prématurément par manque de soins palliatifs adéquats, ainsi que le démontrent différentes études réalisées au Canada et aux États-Unis où l’euthanasie est légale. Ce risque, souligne-t-on, toucherait particulièrement les personnes issues des classes sociales défavorisées. Les leaders  religieux craignent également que cette mesure n'ait un impact négatif sur les taux de suicide déjà élevés en Nouvelle-Zélande.

La lettre se plaint ensuite de l’absence, dans le texte, d’une règle spécifique sur l'objection de conscience qui se traduit par une «imposition contraire à l'éthique » concernant assistants et agents de santé pour lesquels le suicide assisté serait en contradiction directe avec leurs convictions médicales, éthiques, philosophiques et spirituelles. «Ce n'est que lorsque les soins palliatifs constitueront un véritable choix en Nouvelle-Zélande - conclut la lettre - que nous pourrons lancer un vrai débat sur la possibilité d'offrir une option supplémentaire sur la fin de vie pour les mourants ».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

14 novembre 2019, 16:20