³Ûé³¾±ð²Ô: une guerre civile dans la guerre civile?
Entretien réalisé par Manuella Affejee- Cité du Vatican
Les combats qui ont débuté mercredi dernier auraient fait une quarantaine de morts et plus de 250 blessés, dont une majorité de civils. Ils ont culminé samedi et dimanche avec la prise du palais présidentiel d’Aden par les séparatistes et les frappes de représailles menées par l’Arabie saoudite. La force sécessionniste sudiste, appelée «cordon de sécurité», se dit aujourd’hui prête à respecter un cessez-le-feu et à participer à une réunion de paix.
Ces combats, qui ne sont pas les premiers du genre, révèlent la grande complexité de la question yéménite. Depuis l’éclatement du conflit en 2015, les séparatistes qui luttent depuis des années pour l’indépendance du sud du Yémen, -qui fut autrefois un État indépendant-, ont été contraints de s’allier avec les Yéménites du Nord contre un ennemi commun : les Houthis.
Tous appartiennent donc, en théorie, au même camp, celui de la coalition pro-gouvernementale pilotée par Ryad. Mais les divisions, ainsi que les rivalités, se font jour, notamment entre l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. Les deux partenaires ambivalents devraient toutefois réussir à faire taire leurs divergences, et pour cause : leur alliance demeure cruciale pour la conduite de la guerre.
L’analyse de Franck Mermier, directeur de recherche au CNRS et ancien directeur du Centre français d’études yéménites à Sanaa.
Le pays vit depuis 4 ans au rythme d’un conflit meurtrier qui a généré la pire crise humanitaire au monde : des dizaines de milliers de morts, 3,3 millions de déplacés, et 24,1 millions d'habitants, soit 80% de la population, ayant besoin d'assistance. La malnutrition et les épidémies de choléra sévissent également au Yémen, menaçant particulièrement les plus vulnérables, personnes âgées et enfants.
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