Les États-Unis face au fléau des armes à feu
Un homme blanc, animé selon toute vraisemblance par une motivation raciste, a tué samedi 20 personnes dans un hypermarché d'El Paso, ville texane à forte majorité hispanique. Un autre tireur, aux mobiles pour l'instant inconnus, a fait neuf morts dimanche dans l'Etat de l'Ohio.
Dans une intervention depuis la Maison Blanche, Le président Donald Trump a condamné lundi l'idéologie raciste du suprémacisme blanc, tout en évitant de mettre l'accent sur la lutte contre les armes à feu. Le milliardaire républicain a préféré insister sur le rôle néfaste que jouerait selon lui internet dans la radicalisation de personnes souffrant de troubles mentaux.
Il a par ailleurs qualifié de «crimes contre l'humanité» les deux attaques qui ont alimenté la litanie des tragédies dues aux armes individuelles dans un pays où celles-ci pullulent. «Notre nation doit condamner d'une seule voix le racisme, le sectarisme, et le suprémacisme blanc», a déclaré le président américain dans une courte allocution télédiffusée.
«Nous devons arrêter l'idéalisation de la violence dans notre société», a-t-il insisté, estimant qu'il était «trop facile aujourd'hui pour les jeunes en difficulté de s'entourer d'une culture célébrant la violence», notamment à travers des jeux vidéo selon lui «atroces et sinistres».
Réactions religieuses
L’ampleur de ces tueries, qui porte à plus de 250 le nombre de fusillades de masse (c’est-à-dire ayant fait au moins quatre victimes) aux États-Unis depuis le 1er janvier 2019, a poussé de nombreux responsables religieux à réagir.
«Je suis spirituellement proche des victimes des épisodes de violence qui, ces derniers jours, ont ensanglanté le Texas, la Californie et l’Ohio, aux États-Unis, frappant des personnes sans défense», avait ainsi déclaré dimanche le Pape François avant d’inviter les fidèles présents sur la Place Saint Pierre à se recueillir en silence quelques instants et à réciter un Ave Maria pour «tous ceux qui ont perdu la vie, pour les blessés et leurs familles».
La «plaie des violences armées» continue de se répandre dans tout le pays, avait constaté pour sa part le cardinal Daniel DiNardo, président de la Conférence des évêques américains (USCCB) dans un communiqué publié à l’issue de la tragédie d’El Paso. «Les choses doivent changer. De nouveau, nous demandons l'adoption d'une mesure législative efficace qui explique pourquoi ces cas inimaginables et répétés de violence armée meurtrière continuent de se produire&²Ô²ú²õ±è;(…).&²Ô²ú²õ±è;En tant que croyants, nous continuons à prier pour toutes les victimes et pour la guérison de toutes les communautés touchées. Mais il faut aussi agir pour mettre fin à ces actes odieux», a-t-il insisté.
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