Donald Trump accentue sa pression sur le Mexique
Marine Henriot - Cité du Vatican
Faute d’un mur de pierre, le président américain dresse un mur de douane. Donald Trump l’avait promis: «Nous allons faire de quelque chose de vraiment spectaculaire sur la frontière», c’est chose faite.
Dans une dizaine de jours les produits mexicains qui passeront la frontière seront taxés de 5%, puis 10% en juillet, et jusqu’à 25% de droits de douanes en octobre, si le Mexique n'arrête pas le flux d’étrangers illégaux passant par son territoire, a précisé la Maison Blanche.
Donald Trump avait déclaré plus tôt, jeudi 30 mai, qu'il comptait faire «une annonce majeure sur la frontière» entre les Etats-Unis et le Mexique, plus tard dans la journée, ou vendredi, en précisant qu'il n'en ordonnerait pas la fermeture, comme il l'avait menacé à plusieurs reprises ces derniers mois.
Une décision unilatérale
De quoi apaiser les critiques qui qualifiaient Donald Trump de «laxiste» sur l’immigration. Le Mexique n’a pas son mot à dire, les États-Unis se réservent le droit de retirer ces tarifs «à leur seule discrétion», a ajouté la présidence.
Hasard du calendrier, cette annonce arrive le jour même où est lancé le processus de ratification de nouvel accord de libre échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Pour le chef de cabinet de la Maison Blanche, ce sont cependant deux dossiers «bien différents».
Quant à la réaction du président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, il a, lui, adressé une lettre à Donald Trump, clamant ne pas vouloir la confrontation, mais bien «approfondir le dialogue et rechercher des alternatives au problème de l’immigration».
Quelques heures avant cette annonce, Donald Trump avait préparé le terrain, annonçant l'arrestation d’un groupe de plus d’un milliers de clandestins ayant franchi la frontière avec le Mexique, et félicitant «±ô’i²Ô³¦°ù´Ç²â²¹²ú±ô±ð» police aux frontières américaines.
Donald Trump avait fait de la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique l'une des promesses centrales de sa campagne de 2016. Il accuse sans relâche l'opposition démocrate, qui contrôle depuis janvier l'une des deux chambres du Congrès, de bloquer toute initiative sur la frontière.
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