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La Premi¨¨re ministre britannique, Theresa May, quittant le 10 Downing Street, le 11 mars 2019. La Premi¨¨re ministre britannique, Theresa May, quittant le 10 Downing Street, le 11 mars 2019.  

Brexit: une semaine d¨¦cisive au Royaume-Uni

Les d¨¦put¨¦s britanniques sont appel¨¦s ¨¤ voter ce mardi 12 f¨¦vrier un accord de divorce avec l¡¯Union europ¨¦enne. Il y a deux mois ce texte avait ¨¦t¨¦ massivement rejet¨¦. La Premi¨¨re ministre Theresa May, apr¨¨s de longs d¨¦bats avec les responsables europ¨¦ens, y a apport¨¦ des modifications.

Marine Henriot - Cité du Vatican

C¡¯est une véritable bataille qu¡¯a livrée Theresa May avec les responsables européens pour apporter des modifications à l¡¯accord de divorce décidé fin novembre, auquel les députés britanniques avaient dit non il y a maintenant deux mois. Jusqu¡¯à la dernière minute, la Première ministre britannique a travaillé à satisfaire ses députés. Elle est rentrée hier soir de Strasbourg où siège cette semaine le Parlement européen. Les deux parties ont annoncé des «changements légalement contraignants», avec l¡¯espoir que ces modifications convainquent le Parlement du Royaume-Uni.

Question de la frontière irlandaise 

Ces changements concernent le filet de sécurité irlandais, qui prévoit en dernier recours le maintien du Royaume-Uni dans une union douanière européenne pour éviter le retour d¡¯une frontière physique entre les deux Irlande. Ce «backstop» implique ainsi un alignement étroit du Royaume-Uni sur les règles commerciales européennes jusqu¡¯à la conclusion d¡¯une meilleure solution.  Une solution inenvisageable pour les Brexiters qui craignent de rester indéfiniment «piégés» dans une union avec l¡¯Europe. Les nouvelles modifications devraient donc garantir la courte durée du filet de sécurité.

Avant le vote décisif dans la journée, les députés sont en train d¡¯éplucher le texte modifié. Le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, a lui été clair : «C¡¯est cet accord ou le Brexit ne pourrait pas avoir lieu du tout».

En cas de refus ?

À l¡¯image du pays, le Parlement est fracturé sur la question du Brexit, à 17 jours seulement de l¡¯échéance. Une partie des Conservateurs est divisée entre eurosceptiques et europhiles, l¡¯incertitude demeure quant au vote de 118 députés, 196 autres avaient voté en faveur de l¡¯accord de divorce en janvier. Jeremy Corbyn, le chef du Labour, premier parti d'opposition britannique, a appelé les élus britanniques à voter contre le texte. Troisième force au parlement, le SNP, le parti national écossais. Il compte 35 députés favorables à l¡¯UE qui s¡¯étaient tous opposés à l¡¯accord de divorce.

Si le texte est refusé, les députés britanniques se retrouveront face à deux options. Un vote ce mercredi sur la possibilité de sortir de l¡¯Union européenne sans accord. C'est ce qu¡¯on appelle le Brexit dur, redouté par les milieux économiques. Ou, seconde possibilité : un vote ce jeudi sur le report limité du Brexit, sur lequel les 27 pays européens devront donner leur accord à l¡¯unanimité. Les dirigeants européens ont déjà prévenu que tout report devrait être dûment justifié.  

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12 mars 2019, 10:12