Apr¨¨s le rejet de l¡¯accord sur le Brexit, le jeu des incertitudes
Entretien réalisé par Delphine Allaire ¨C Cité du Vatican
La défaite de Theresa May était annoncée, mais l¡¯ampleur du rejet de l¡¯accord sur le Brexit a surpris: 432 voix contre, 202 voix pour. Un tiers des députés conservateurs ont ainsi voté contre.
Le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, a aussitôt annoncé qu¡¯il déposait une motion de censure, organisée le 16 janvier au soir. Le chef de l¡¯opposition officielle espère ainsi la tenue de législatives anticipées, se targuant de pouvoir lui-même renégocier un accord avec Bruxelles s¡¯il entrait au 10 Downing Street.
Cette motion de censure a toutefois peu de chances d¡¯être adoptée; le Parti conservateur de Theresa May et son allié, le petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP, n'ont en effet aucun intérêt à se voir remplacer par l¡¯opposition travailliste à la tête du royaume.
Par ce premier rejet des députés, chaque camp voit désormais la plausibilité de son scénario renforcée: partisans d¡¯une sortie sans accord, d¡¯un nouveau référendum ou d¡¯une renégociation réussie.
Sophie Loussouarn, spécialiste en politique et économie britannique et maître de conférences à l¡¯Université de Picardie, analyse la portée de ce vote de rejet, ainsi que les prochaines étapes du feuilleton britannique¡ À commencer par la motion de censure affrontée par Theresa May le 16 janvier.
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