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Des nicaraguayens devant le bureau des migrations de San José au Costa Rica, le 23 juin 2018. Des nicaraguayens devant le bureau des migrations de San José au Costa Rica, le 23 juin 2018.  

153 pays réunis à Marrakech autour du Pacte sur les Migrations

Le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières doit être validé à Marrakech, lors d’une conférence internationale qui s’ouvre ce lundi.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican

Des représentants de plus de 150 pays se réunissent lundi 10 décembre à Marrakech, au Maroc, pour approuver le Pacte mondial sur les Migrations. Ce texte, piloté par l’ONU, rencontre de nombreuses critiques des nationalistes et des anti-migrations.

Sur les 193 pays membres de l’ONU, seuls 153 ont confirmé leur présence à Marrakech. Parmi les réfractaires: les Etats-Unis, l’Australie, l’Autriche, la Pologne et la Hongrie. Belgique, Bulgarie, Estonie, Israël, Italie, Slovénie et Suisse demandent eux plus de consultations.

Que contient le pacte ? 

Le Pacte mondial sur les Migrations est un texte non contraignant, qui recense des principes à respecter pour les pays: défense des droits de l’homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale. Le Pacte contient une liste de propositions pour aider les pays à faire face aux migrations, telles que l’échange d’informations et d’expertises et l’intégration des migrants. Par ailleurs, il interdit les détentions arbitraires et n’autorise les arrestations qu’en dernier recours.

Le texte, qui sera adopté d’un simple coup de marteau, «ne crée aucun droit de migrer, il ne place aucune obligation sur les États», a insisté Louise Arbour, la représentante spéciale de l’ONU pour les migrations, s’étonnant de la désinformation à propos de ce Pacte. Un texte pourtant essentiel selon François Gemenne, spécialiste de la gouvernance des migrations et du climat à l’université de Liège en Belgique.

Interview de François Gemenne

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10 décembre 2018, 09:59