Pompeo: «Washington se défendra vigoureusement face à l'Iran»
Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican
Washington dénonce avant tout une interférence «dans sa souveraineté nationale». Selon toute vraisemblance, les États-Unis vont plaider ce mardi 28 août l’incompétence de la Cour internationale de Justice. La veille, à la Haye, les représentants iraniens avaient exposé leur version des faits lors de la première audience publique.
Pour Téhéran, la rétablissement des sanctions américaines viole le traité d’amitié bilatéral de 1955, un traité toujours en vigueur, et dont une clause prévoit de régler les différends devant la Cour internationale. Ce recours n’est pas contenu dans l’accord multilatéral sur le nucléaire de juillet 2015, duquel les États-Unis se sont retirés, ayant ouvert la voie au rétablissement des sanctions américaines. L’Iran a donc demandé le 27 août à la Cour d’examiner le dossier de toute urgence au vu des conséquences sur l'économie nationale.
La réintroduction des sanctions le 8 mai dernier a été qualifiée «d’agression économique flagrante» par le représentant iranien à La Haye. Le Rial, la monnaie iranienne, a d’ailleurs perdu près de la moitié de sa valeur depuis avril. Sur la demande de suspension des sanctions, la Cour devrait se prononcer provisoirement d’ici deux mois. Pour parvenir à une décision finale, il faudra attendre plusieurs années.
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