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La ville de Bambari, dans le centre de la République Centrafricaine, vit dans la confusion et l'insécurité. Alors que la Minusca, la mission de l鈥橭NU en Centrafrique, affirmait mercredi avoir repris le contrôle de la cité, le père Firmin Gbagoua, vicaire général du diocèse de Bambari, nous parle d鈥檜ne ville désertée par sa population. «La population est pillée, les maisons incendiées, saccagées» raconte le religieux. Firmin Gbagoua nous décrit une situation apocalyptique, «il n鈥檡 a pas de forces de sécurité intérieure», les pillages sont quotidiens et «des corps jonchent le sol».

En début de semaine, des hommes armés, proche du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), ont attaqué la gendarmerie, le commissariat, ainsi que la base de la Minusca dans la ville. Huit personnes ont perdu la vie durant les combats, selon l鈥橝FP. La ville de Bambari est au carrefour de zone d鈥檌nfluences de groupes armés, certains issus de l鈥檃ncienne rébellion de la Séléka.

ONG et églises ne sont pas épargnées

Des bases d鈥橭NG et la paroisse catholique Saint-Jean ont aussi été attaquées, «l鈥橢glise n鈥檈st pas épargnée», soupire Firmin Gbagoua.

Réveillant la douleur des violences de 2013 qui avaient fait des milliers de morts, la Centrafrique est de nouveau face à ses vieux démons: les violences intercommunautaires. Des comabts dans la capitale Bangui en avril avaient fait plusieurs dizaines de morts. L鈥橢tat centrafricain ne contrôle qu鈥檜ne petite partie de son territoire, tandis que les groupes armés s鈥檃ffrontent pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l鈥檕r et le bétail.