Escalade guerrière entre ±õ²õ°ù²¹Ã«±ô, la Syrie et l'Iran
Manuella Affejee - Cité du Vatican
Tôt ce matin, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un drone iranien venant de Syrie, avant de mener des frappes aériennes pour détruire son site de lancement. Mais les avions de Tsahal ont été visés par des missiles syriens. L’un d’eux s’est même écrasé près de Haïfa, dans le nord d’Israël. La riposte israélienne n’a pas tardé : une autre opération aussitôt été menée contre plusieurs cibles syriennes et iraniennes.
C’est la première fois depuis 2011 que l’armée israélienne affirme avoir visé des cibles iraniennes en Syrie. L’ennemi juré de l’Etat hébreu est un des meilleurs soutiens de Bachar Al-Assad et sa présence sur le territoire syrien inquiète depuis longtemps les autorités israéliennes qui, pour le moment, malgré des menaces et des mises en garde, ne sont jamais allées à la confrontation directe avec la République islamique. Mais les événements de ce matin marquent un changement de ton. La réaction israélienne a été immédiate, d’envergure. Ensuite, pour la première fois, l’Etat hébreu accuse ouvertement l’Iran d’avoir violé sa souveraineté. Téhéran, à son tour, taxe Israël de mensonge, et affirme que la Syrie dispose du droit à la légitime défense.
De l’avis des experts, aucune partie n’a intérêt à un embrasement, mais cette escalade inédite, militaire et rhétorique est un test de leurs lignes rouges respectives, dans un contexte de tension croissante. D’ailleurs, Israël, ferme dans un premier temps, a semblé vouloir calmer le jeu, en appelant à la Russie pour ramener le calme. Moscou demeure un acteur incontournable de cette équation complexe. Le ministère russe des Affaires étrangères a d’ailleurs appelé Israël, l'Iran et la Syrie à la retenue, jugeant inacceptable de créer des menaces contre la vie et la sécurité des soldats, opérant en Syrie.
(avec agences)
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