³Ò³Ü¾±²Ôé±ð: ±èè±ô±ð°ù¾±²Ô²¹²µ±ð à Ourous, l’une des premières grottes mariales au pays
Joanitha Scholastique – Conakry (Guinée)
À quelques centaines de kilomètre de la capitale guinéenne Conakry, Ourous est une localité chargée d’une grande histoire pour l’Église guinéenne. Si beaucoup le relirait à la figure du cardinal Robert Sarah, qui y naquit, c’est d’abord un site abritant l’une des premières grottes mariales de Guinée, objet de l’engouement des chrétiens catholiques de la Guinée et d’autres pays environnant qui viennent régulièrement effectuer le pèlerinage dans ce lieu. C’est en 1912 que ce site marial du diocèse de Boké avait été établi. Plus d’un siècle après, il accueille encore des pèlerins venus des quatre coins du diocèse de Boké, de toute la Guinée et bien au-delà.
Souvenez-vous de ceux qui vous ont annoncé la parole de Dieu
«Souvenez-vous de ceux qui vous ont annoncé la parole de Dieu et imitez leur foi (Hébreux 13, 7)», était le thème de la marche entreprise par les fidèles venus de plusieurs diocèses de la Guinée et du Sénégal. Ayant en tête l’archevêque métropolitain de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly et l’ordinaire du lieu, Mgr Moise Tinguiano, les quelques 700 pèlerins ont arpenté une distance de plus de 22 km qui sépare Ourous de la préfecture de Koundara, leur point de rassemblement. Sur les deux jours qu’a duré ce cheminement, la caravane s’est arrêtée pour la célébration eucharistique. C’est à la grotte mariale de la paroisse Sainte-Rose d’Ourous que leurs pas se sont arrêtés, se mettant à genoux devant la Madone, la Mère des missionnaires, Notre-Dame de Guinée. Les jours qui ont suivi, plusieurs exercices spirituels ont été organisés, notamment des veillées d’adoration.
Être à notre tour des missionnaires aujourd’hui selon le cÅ“ur de Dieu
Un des objectifs de ce pèlerinage était de permettre aux fidèles de découvrir ce haut lieu de la foi chrétienne en Guinée, mais aussi de faire un rapprochement avec les peuples Bassaris et Koniagui qui peuplent cette localité, encore ancrés dans les traditions. Pour accompagner cette démarche, des conférences ont été tenue sur le thème «Prêtre, religieux, religieuse et laïcs: quelle est ma responsabilité dans l'Église?». Dans sa prise de parole, le recteur du sanctuaire marial de Boffa a souligné la quintessence de cette démarche commémorative. «Nous nous souvenons d’eux [les missionnaires] pour nous inspirer de leur ardeur missionnaire afin d’être à notre tour des missionnaires aujourd’hui selon le cÅ“ur de Dieu», a-t-il affirmé.
Considérer l’immensité du champ à moissonner
Evangélisé à partir de l’an 1912, Ourous représente une «terre sainte» pour les catholiques de la Guinée. En effet, les missionnaires rejetés dans d’autres villages, notamment à Younkounkoun et Lountoun, ont été reçus les bras ouverts dans cette seule localité. C’est en ce lieu même que ces vaillants soldats du Christ reposent pour toujours. Autant de motifs de grande ferveur autour de ce lieu, malgré son accès difficile. Ce défi a été soulevé au cours des échanges qui ont été tenus, en même temps que d’autres difficultés d’ordre économique, ecclésial, notamment le manque d’infrastructures adéquates pour rendre cette zone située à plus de 100 km de Conakry, la capitale du pays, plus accueillante.
Ainsi, dans son adresse lors de l’eucharistie conclusive, l’archevêque de Conakry a demandé aux fidèles présents de «se tourner vers l’avenir, d’une part pour considérer l’immensité du champ à moissonner et, d’autre part en priant avec insistance pour que Dieu soutienne les efforts de l’évêque, du clergé et des laïcs du diocèse de Boké», circonscription ecclésiale dans laquelle se situe Ourous.
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