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Justin Welby, lors d'un voyage à Juba au Soudan du Sud en janvier 2024. Justin Welby, lors d'un voyage à Juba au Soudan du Sud en janvier 2024.  

Justin Welby »åé³¾¾±²õ²õ¾±´Ç²Ône après la publication d'un rapport sur les abus sexuels

Le primat de l'Église d'Angleterre a annoncé le 12 novembre quitter ses fonctions après des critiques formulées sur sa gestion de cas commis par un prédateur sexuel. «J'espère que cette décision montre clairement à quel point l'Église d'Angleterre prend au sérieux la nécessité d'un changement et notre engagement profond à créer une Église plus sûre», estime celui qui a occupé le siège de l'archevêque de Canterbury depuis 2013.

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

C’est avec la permission du roi Charles III, chef de la communion anglicane, que Justin Welby a annoncé renoncer à ses fonctions. publié ce mardi 12 novembre, l’archevêque de Canterbury dit avoir tiré les leçons de la crise causée par la gestion des abus commis par John Smyth, cet avocat engagé dans la branche évangélique de l’Église d’Angleterre et qui agressa sexuellement des dizaines de garçons et jeunes hommes, au Royaume-Uni comme en Afrique australe. 

Commandité en 2019 par la communion anglicane pour faire la lumière sur les crimes de John Smyth, un rapport piloté par Keith Makin, ancien directeur des services sociaux britanniques et publié le 7 novembre, a mis en lumière les nombreuses agressions commises par Smith entre les années 1970 et 2010 et le fait que la hiérarchie de l’Église anglicane avait reçu plusieurs  signalements. 

«Lorsque j'ai été informé en 2013 et que l'on m'a dit que la police avait été prévenue, j'ai cru à tort qu'une solution appropriée suivrait», explique Justin Welby dans ce communiqué, «il est très clair que je dois assumer la responsabilité personnelle et institutionnelle de la longue période traumatisante qui s'étend de 2013 à 2024».

«Ces derniers jours ont ravivé le profond sentiment de honte que j'éprouve depuis longtemps face aux échecs historiques de l'Église d'Angleterre en matière de protection», poursuit l’archevêque dans le communiqué, estimant que sa démission «est dans le meilleur intérêt de l'Église d'Angleterre».

Poursuivre le travail pour une Église plus sûre 

Même s’il quitte ses fonctions, l’archevêque de Canterbury explique son engagement à poursuivre ses rencontres avec des victimes d’abus. «J'espère que cette décision montre clairement à quel point l'Église d'Angleterre prend au sérieux la nécessité d'un changement et notre engagement profond à créer une Église plus sûre», estime encore l’archevêque anglican.

Depuis la publication du rapport les appels à la démission du primat de l’Église d’Angleterre se sont multipliés parmi la hiérarchie anglicane. Une pétition lancée par trois membres du synode général de l’Église d’Angleterre, appelant à la démission de l’archevêque de Canterbury a récolté plus de 7000 signatures. 

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12 novembre 2024, 16:40